En raison de conditions juridiques et administratives contraignantes pour les donneurs, les banques de sperme néo-zélandaises ne sont pas loin de la pénurie.
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Les banques néo-zélandaises de sperme n’arrivent plus à faire face à la demande des couples ou femmes seules en ayant besoin. Et pour cause, en 2004, la loi a été modifiée, durcissant les conditions du don de sperme. D’une part, elle rend le don anonyme impossible, le but étant que chaque enfant né du sperme d’un donneur puisse, s’il le souhaite, retrouver son père biologique à sa majorité. D’autre part, les frais des examens médicaux nécessaires avant le don ne sont plus remboursés, et tombent à la charge du donneur. De quoi en dissuader plus d’un.
“C’est difficile pour les femmes”
“C’est une situation difficile, déclare au Guardian le Dr Mary Birdsall, spécialiste de la fertilité. C’est difficile de recruter des donneurs, et c’est difficile pour les femmes qui sont psychologiquement et biologiquement prêtes à fonder une famille, mais qui ne le peuvent pas.”
Le Guardian raconte l’expérience d’une femme en demande d’un don, très étonnée lorsqu’elle apprend qu’il y a une liste d’attente à la banque de sperme : “la liste d’attente actuelle est de deux ans“, peut-on lire dans l’article. “Nous entendons de plus en plus parler de Néo-zélandaises qui se déplacent à l’étranger pour faire du tourisme de fertilité“, précise même le Dr Mary Birdsall.
Un produit d’importation ?
En parallèle, il semble que les demandes aient aussi augmenté. Le Dr John Peeks, directeur de la plus grande clinique de fertilité néo-zélandaise, Fertility Associates, explique que les quantités de sperme dans les cliniques permettent aujourd’hui de satisfaire 80 familles, mais que le nombre de demandeurs est quatre fois plus élevé. La quantité de couples homosexuels et de femmes seules désirant des donations de sperme a en effet grandement augmenté ces dernières années.
Une des solutions actuellement envisagées serait d’importer du sperme. C’est d’ailleurs ce qu’a préconisé l’ACART, le comité néo-zélandais consultatif sur les techniques de procréation assistée, au ministère de la Santé en 2015. L’Australie et l’Angleterre ont d’ores et déjà accepté ces importations un peu particulières.