Le 12 septembre 2013, l’homme captura pour la première fois de l’histoire le “son” de l’Espace. Et la NASA, dans sa bonté, nous a fait partager ça. Echoes.
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C’est une perfusion orgasmique que l’on vous propose ce jour, une histoire de bien à se faire. Prenez donc cette vidéo comme une offrande universelle car c’est le pouls du monde qui se libère sur “PLAY”. La Nasa, en effet, a diffusé une vidéo pas comme les autres, une fenêtre ouverte sur le monde : la sonde Voyager 1 qui vient tout juste de pénétrer le système interstellaire a permis aux scientifiques de capturer le “son” de l’Espace. Pulsations cosmiques.
Musique cosmique : le son de l’espace interstellaire
Commençons brut mais efficace : en réalité,, il n’y a pas de “son” à proprement parler dans l’Espace. Théoriquement, le son est une onde transmise par les molécules d’air, or l’Espace n’en dispose pas. C’est ce qui explique que si nous nous trouvions réellement dans l’Espace en cet instant, tout ce que nos oreilles pourraient mesurer, c’est le silence de l’immensité.
Seulement voilà, le silence ne se limite pas à l’absence de bruit ni à l’absence tout court. Le silence, c’est un peu comme le vide absolu ou le vertige des grands espaces : c’est quand le bruit s’arrête que la majesté du monde s’impose. Et il s’avère que le “son” ne se limite pas aux vibrations sonores. Nul donc besoin de distinguer distinctement les sons pour s’imprégner d’une atmosphère.
Des doutes ? Invoquez vos souvenirs nocturnes! Même la nuit, une maison silencieuse, n’est jamais vraiment silencieuse. Et quand nous fermons les yeux, ce n’est pas dans le noir stricto sensu que nous plongeons. Des formes, des sensations, des vibrations s’éveillent et c’est dans ces moments-là que nous ressentons le souffle des profondeurs. Pourquoi les films d’horreur nous feraient peur sinon ?
Mais si, techniquement, le “son” ne peut se pas se propager dans l’Espace, ce dernier est en mouvement constant, rien n’y est figé. Les fluctuations qui s’y passent dégagent, tels un caillou jeté dans l’eau une vague d’ondes qui ne sont pas sans incidence sur la perception de l’univers. Les scientifiques de la NASA ont pu récupérer les vibrations du plasma qui entoure la sonde Voyager1 dans l’espace interstellaire. Ce plasma est constitué de particules chargées, d’ions et d’électrons grâce auxquels on peut observer ces vibrations qui sont caractérisées par une amplitude et une fréquence. Bref, des signaux audibles par l’oreille humaine et qui nous amènent ce jour meme à vous proposer d’écouter le son de l’espace, la musique du monde. La seule véritable ?
Fermez les yeux, sentez-vous léger et en suspension dans l’univers. Imaginez. Vous êtes tout là-haut, seul dans l’immensité et dans votre flottement, un extrait de la couche spatio-sonore qui vous étreint :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=LIAZWb9_si4&feature=player_embedded[/youtube]
C’était quoi la citation de Pascal déjà ?
Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie.
Et pour prolonger l’expérience, on ne saurait que trop vous conseiller de mettre en fond sonore (oui, du son sur son !) ce titre de Rone.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/University of Iowa