Et si l’industrie musicale française ne s’était jamais aussi bien portée ? C’est ce que l’on pourrait déduire de la dernière étude de Bureau export, structure de soutien de la filière musicale française à l’étranger, comme le rapporte l’AFP. L’année 2019 a ainsi été “une année record pour les artistes français ou signés en France”, selon Marc Thonon, directeur de cette même structure. Par exemple, Angèle, qui est certes belge, a vu son album Brol paraître grâce à sa signature avec une structure française et entre donc dans ce classement.
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L’année dernière, pas moins de seize albums ont été certifiés disque de platine hors de France – au moins 100 000 ventes ou équivalents (téléchargements et streaming) – contre seulement neuf opus un an plus tôt. Il en va de même avec les singles, puisque trente-huit d’entre eux ont été certifiés or – au moins quinze millions d’écoutes hors de France – contre douze titres en 2018. Un total notamment porté par de nouvelles certifications d’albums parus parfois bien avant l’année 2019.
On peut s’en rendre compte lorsque l’on se penche sur le podium – exclusivement féminin par ailleurs – des nouvelles certifications pour les ventes à l’étranger. Zaz arrive ainsi en tête avec 522 253 équivalents ventes pour son album Paris, sorti en… novembre 2014. Soit un disque de diamant acquis l’année passée.
Juste derrière, on retrouve Aya Nakamura avec un score de 247 026 équivalents ventes pour Nakamura, paru en novembre 2018, et Angèle avec 237 278 équivalents ventes pour Brol, dévoilé en octobre 2018. “La langue française est portée par l’urbain avec des artistes comme Aya Nakamura, Dadju, PNL. À l’international, ce n’est pas un obstacle, car ces œuvres apportent un angle nouveau”, constate Marc Thonon.
Cependant, l’artiste français qui a le plus vendu à l’étranger au cours des derniers mois n’est autre que le DJ David Guetta. Celui-ci, qui n’entre donc pas dans la catégorie “nouvelles certifications”, ne cumule ainsi pas moins d’1,6 million équivalent ventes, soit un triple album de diamant, avec son projet 7 paru en septembre 2018. Car, malgré la montée en puissance de “l’urbain” (33 %), c’est bien les “musiques électroniques” françaises (40 %) qui restent le plus écoutées à l’étranger. La “pop” totalise quant à elle (15 %), tandis que la “chanson” (10 %) et le “jazz” (2 %) se contentent des miettes – même si on pourrait pointer du doigt des catégories difficilement définissables.
L’étude affirme que “les réseaux sociaux et l’utilisation des services de streaming favorisent la découverte et l’accès à un plus large catalogue dans le monde entier”. C’est de cette façon que “le titre ‘Lil Mama’ de Jain est devenu viral en Asie alors qu’il n’a pas fait l’objet d’un single”, argumente Marc Thonon.