Le Royaume-Uni devient le premier pays au monde à autoriser les bébés à “trois parents”

Le Royaume-Uni devient le premier pays au monde à autoriser les bébés à “trois parents”

Le Royaume-Uni est le premier pays au monde à rendre légale la mise au monde de bébés à “trois parents”. C’est pour des raisons médicales, qu’est-ce que vous vous imaginiez ?

À voir aussi sur Konbini

En septembre, le New Scientist informait de la naissance du premier bébé dont les parents jordaniens ont bénéficié de l’aide d’une donneuse. Leurs deux premières filles décédées étaient atteintes du syndrome de Leigh.

La décision, prise en Grande-Bretagne, signifie que les futurs parents pourront utiliser l’ADN d’un tiers pour éviter que leur enfant et les générations futures héritent de troubles génétiques lourds. Elle a été prise par un comité réunissant l’autorité régulatrice d’embryologie et a été décrite comme un geste historique.

Les chercheurs de l’université de Newcastle (pionniers dans ce traitement) espèrent pouvoir traiter environ 25 patientes par an avec cette technique. Les premiers patients pourraient se présenter dès le printemps 2017 et les premiers bébés à “trois parents” naître 9 mois plus tard. L’autorité de régulation a fait valoir que ce traitement n’était réservé qu’aux cas les plus graves. 3 000 femmes devraient pouvoir postuler à cette procédure.

Une technique qui demande la plus grande prudence

La thérapie par remplacement mitochondrial suppose d’ôter les mitochondries porteuses et de les remplacer par celles d’un donneur. Ce traitement a été autorisé l’année dernière au Royaume-Uni, même si les médecins ont recommandé la plus grande prudence, le procédé n’étant pas sans risque (cela peut affecter le développement des muscles, de la vision et des capacités mentales). Mais, en théorie, cela peut également éviter à un enfant de développer des maladies génétiques et protéger les générations futures. Certaines familles sont donc prêtes à franchir le cap.

La mitochondrie accueille environ 0,1 % de l’ADN mais on dit que celle-ci ne joue aucun rôle dans l’établissement de caractéristiques individuelles comme l’apparence physique ou la personnalité. Ces évolutions soulèvent tout de même des questionnements éthiques, abordés dans Le Monde en septembre dernier.

Mais les bébés sur catalogues restent donc une fiction… jusqu’à quand ?