Destruction progressive
La partie la plus touristique de la Grande Barrière est moins affectée aujourd’hui, 6 % du corail blanchi étant mort au centre de la barrière, et 1 % au Sud. En revanche, les pertes peuvent atteindre 83 à 99 % pour les zones les plus affectées, d’après le site The Conversation.
Le Nord est plus touché que d’ordinaire en raison d’une augmentation spectaculaire des températures de 2 degrés, d’après Terry Hughes. Mais le blanchissement ne date pas d’hier : la moitié des coraux ont disparu en 30 ans dans le Sud et le centre de la barrière. En cause, l’activité agricole qui diffuse des engrais dans l’eau et favorise le développement d’une terrible étoile de mer invasive : l’acanthaster planci.
D’après Le Monde, 2 milliards de dollars australiens (1,4 milliards d’euros) devraient être investis par l’Australie avant 2025 pour préserver cette merveille sous-marine qui rapporte un paquet de sous à l’économie du pays grâce au tourisme (5 milliards de dollars australiens soit 3,5 milliards d’euros). Mais pendant ce temps-là, l’Australie reste la deuxième puissance exportatrice de charbon, alors que le réchauffement climatique est clairement en cause dans la destruction de la Grande barrière de corail.
Pour se régénérer, les coraux ont besoin d’une baisse de la température des eaux. Et les prévisions des scientifiques ne sont pas terribles : le processus de régénération des coraux dans la partie Nord pourraient prendre 10 à 15 ans. Pour les prochains mois et l’année qui vient, les scientifiques prévoient une augmentation des maladies, une baisse de la croissance des coraux, ainsi qu’une chute des taux de reproduction.
Et on devrait même s’attendre à une nouvelle phase de blanchissement…
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