Un voyeurisme gênant ?
Certains accusent le documentaire d’être racoleur et intrusif. Le réalisateur, Brett Morgen, s’en défend en avançant qu’aucune image n’a été considérée comme “trop intime“. Celui qui a déjà réalisé un documentaire soumis à une critique peu élogieuse sur les Rolling Stones a cependant eu accès à une bonne partie de la vie du défunt chanteur et exhumé bon nombre d’images propices à créer le malaise chez le spectateur.
Photographies, vidéos personnelles, extraits sonores, journal, tout y passe. Les archives de Kurt Cobain ont été entièrement déterrées afin de montrer l’intégralité de son personnage dans ce documentaire. Depuis huit longues années, Brett Morgen écume le passé et l’héritage de Cobain afin de le dépeindre de la manière la plus réaliste possible. C’est bien ce qui a déterminé la critique des spectateurs du Sundance Festival.
Le monde connait déjà bien les raisons de la chute vertigineuse du chanteur. Entre ses diverses addictions et une profonde dépression, la vie de ce dernier n’a pas tardé à s’effriter. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle sa fille avait été retirée des mains de ses parents alors qu’elle n’avait que deux semaines.
Une histoire semée d’embuches, voilà ce qui décrit la vie de Kurt Cobain. Dès son enfance, un malaise succède au divorce de ses parents, non sans effets dramatiques sur la suite de son existence. Toute cette violence psychologique semble être retranscrite dans la plus grande des précisions dans Kurt Cobain : Montage of Heck. Ce n’est peut-être pas l’image que l’audience aurait voulu avoir de celui qui a tout donné à la musique.
Cependant, certains saluent tout de même la fidélité du documentaire malgré l’exhibition de tous les travers de la stars. Le long métrage permettra peut-être d’y voir plus clair dans le parcours d’un homme qui a marqué des générations.
Rendez-vous en mai, sur la chaîne américaine HBO afin de juger de la pertinence de la critique qui a fait suite au festival Sundance 2015.
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