Dans une tribune publiée par le Huffington Post, le célèbre acteur Kirk Douglas s’est exprimé sur le climat de xénophobie qui règne actuellement aux États-Unis, en racontant notamment l’arrivée de sa famille en Amérique et en comparant le discours de Donald Trump à celui d’Adolf Hitler.
À voir aussi sur Konbini
Chargement du twitt...
Dans une tribune publiée le 19 septembre par le Huffington Post, Kirk Douglas s’est exprimé sur le climat délétère pour les étrangers qui règne actuellement aux États-Unis. Pour cela, il raconte comment ses parents, juifs, ont fui la Russie pour les États-Unis, au début du XXe siècle : “Ils rêvaient d’une vie meilleure pour leur famille, dans un pays magique où ils pensaient que les rues étaient littéralement pavées d’or.”
Mais rapidement, la famille Douglas, comme la plupart des immigrés, se rend compte que les mots figurants sur le socle de la statue de la Liberté – “Donnez-moi vos pauvres, vos exténués, qui en rang serrés aspirent à vivre libres” – “ne s’appliquent pas également à tous les nouveaux Américains”. Polonais, Russes, Italiens, Juifs et bien d’autres ne pourraient jamais être de “vrais Américains“.
Pour illustrer son propos sur l’exclusion des autres, notamment ceux issus de communautés spécifiques, l’acteur presque centenaire évoque l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en Allemagne, en 1933. Ainsi, Kirk Douglas revient sur l’image qu’avait le dictateur avant de devenir chancelier : “Pendant près d’une décennie avant son ascension, il était moqué, n’était pas pris au sérieux. Il était vu comme un bouffon.” Une description qui ressemble fortement à celle de Donald Trump. Kirk Douglas ne tarde d’ailleurs pas à mettre en avant un lien direct entre les deux personnages, sans jamais les citer nommément.
“Je ne serai pas là pour voir les conséquences”
“Il y a quelques semaines, nous avons entendu des paroles prononcées en Arizona. Ma femme Anne, qui a grandi en Allemagne, m’a dit qu’elles l’avaient glacée jusqu’aux os. Elles auraient pu être dites en 1933“, raconte l’interprète du rôle-titre du Spartacus de Stanley Kubrick.
Il cite alors un discours très actuel de Donald Trump, prononcé le 31 août à Phoenix (Arizona), expliquant que c’est le droit des États-Unis “en tant que nation souveraine de choisir les immigrants à même d’être les plus capables de s’épanouir et d’y prospérer”. Le candidat républicain a proposé dans cette même veine une sélection plus dure des nouveaux arrivants dans le pays.
Kirk Douglas place le verbe et certaines idées de Donald Trump au même niveau de ceux d’Adolf Hitler. En faisant cela, l’acteur cherche simplement à rappeler à tout le monde que ce qui s’est passé pendant les sombres années du nazisme pourrait se reproduire : “J’ai vécu une longue et belle vie. Je ne serai pas là pour voir les conséquences si ce mal prend racine dans notre pays. Mais vos enfants et les miens le seront.”