Dans sa dernière émission, John Oliver explique (encore une fois) en quoi un Donald Trump au pouvoir peut être néfaste pour les États-Unis.
À voir aussi sur Konbini
John Oliver ne porte pas vraiment Donald Trump dans son cœur, et on le comprend. Le candidat républicain, adversaire de Hillary Clinton dans l’élection présidentielle américaine, qui se tiendra en novembre 2016, était à la Convention nationale républicaine, qui s’est déroulée du 18 au 21 juillet dernier. Officiellement investi candidat du Grand Old Party, il a délivré un discours d’acceptation long de 75 minutes.
Dimanche 24 juillet, John Oliver a consacré une partie de son émission (Last Week Tonight with John Oliver) à l’événement, l’occasion de discuter et de mettre en lumière la communication des républicains, en vue de l’élection de novembre. Et ce n’est pas glorieux.
Le ressenti VS les faits
L’animateur anglais, basé aux États-Unis, explique comment plusieurs élus du Parti républicain utilisent l’émotionnel pour faire passer des messages. Dans plusieurs vidéos de discours et d’interviews, on voit ainsi des hommes et femmes politiques parler de ce que ressentent les Américains, sans mentionner les faits et les chiffres, qui donnent eux, des preuves tangibles sur la santé à la fois, sociale et économique des États-Unis.
Par exemple, en interview, un conseiller politique républicain, Newt Gingrich, s’acharne à contredire une journaliste de CNN, qui lui assure, selon les statistiques publiées par le FBI (pas n’importe quelle institution, donc) que le taux de criminalité n’a cessé de baisser à travers tout le pays, depuis vingt-cinq ans. Ce à quoi Newt Gingrich répond que ce qui importe vraiment c’est ce que ressentent les Américains, et qu’il préfère se baser sur les émotions et les peurs infondées d’une poignée de citoyens, pour défendre l’idéologie et le programme du candidat Trump.
John Oliver explique clairement en quoi cette façon de penser est grave, surtout en politique :
“Ce que Gringrich est en train de dire, c’est que le ressenti a autant de valeur que les faits, et si on suit cette logique, les candidats peuvent créer des faits. C’est est effrayant ! Surtout dans le cas de Donald Trump puisqu’il peut créer sa propre réalité.”
“Ici, c’est une dictature et je suis le dictateur”
John Oliver, fidèle à lui-même, parvient avec humour à nous rappeler que Donald Trump est un homme aux idées dangereuses pour le pays. Il clôt d’ailleurs son sketch par un extrait vidéo de la première saison de l’émission de téléréalité du milliardaire, The Apprentice. On y voit clairement Donald Trump déclarer face caméra : “Ceci est une dictature, et je suis le dictateur. Il n’y a ni vote, ni jury.”
Et John Oliver de conclure : “À moins que nous ne soyons prudents, l’année prochaine à la même époque cela pourrait bien être le nouvel hymne de l’Amérique.”