Harassés, lassés par les questions redondantes des journalistes et fliqués par leurs agents… nombreux sont les comédiens qui supportent mal les interviews et plus largement la promo autour de leur film. Joaquin Phoenix en fait partie et pourrait même recevoir un Oscar de l’acteur le plus dur à interviewer, si cette catégorie existait. Comme beaucoup (dont nous), le Telegraph vient d’en faire les frais.
À voir aussi sur Konbini
À l’occasion de la sortie du Joker, Joaquin Phoenix aurait (très) mal réagi lorsque le journaliste Robbie Collin lui a demandé s’il n’était pas inquiet de pouvoir inspirer de la violence avec ce film. Joaquin Phoenix aurait pris la porte, tout simplement, comme le relate le média :
Les attachés de presse de la Warner et son équipe auraient alors tenté de calmer l’acteur qui jugeait la “question déplacée”.
Si le Joker de Todd Phillips a été annoncé comme un véritable chef-d’œuvre, il a aussi été qualifié de “violent” et “perturbant” à tel point qu’il est R-Rated. Joaquin Phoenix incarne Arthur Fleck, un comédien raté et un homme mentalement dérangé qui voit sa maladie évoluer à la suite d’une succession d’évènements tragiques. Comme pour Alex, dans l’Orange Mécanique de Stanley Kubrick, qui inspire davantage de sympathie que de répulsion, certains critiques ont manifesté leur déception quant à ce personnage violent, “à un moment où les États-Unis et le reste du monde sont en proie à la violence et aux armes”, précise par exemple Comic Book.
Le réalisateur s’est défendu en expliquant que les films sont souvent le miroir de la société mais qu’ils ne la façonnent pas. Si le film se situe à la fin des années 1970 et au début des années 1980, il a été écrit en 2017. Comme beaucoup d’artistes, le cinéaste a inévitablement été influencé par certains thèmes dominant la société actuellement avant de préciser que son œuvre traitait davantage du “manque d’empathie” que de “politique”.