Le titre encore énigmatique d’Hideo Kojima met Norman Reedus aux prises avec des forces titanesques.
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Enfin. Après presque deux ans de spéculations et quelques images glanées çà et là au fil des conférences (qui nous dévoilaient tour à tour Mads Mikkelsen en symbiote et Norman Reedus à poil, il y a tout juste un an), l’excitant projet d’Hideo Kojima sur PS4, Death Stranding, nous offre une balade un peu plus conséquente dans son univers.
À l’occasion des Game Awards 2017, le nouveau projet du père de la franchise Metal Gear a une nouvelle fois laissé l’assistance sans voix avec une vidéo introductive de huit minutes, suffisante pour nous balancer tête la première dans un monde apocalyptique et lugubre, qui parvient à nous garder mal à l’aise du début à la fin. En assemblant les trois vidéos déjà parues, on commence enfin à voir émerger des éléments structurels de l’intrigue – et c’est tant mieux, parce que le patchwork d’éléments graphiques devenait vraiment, vraiment glauque.
Un tableau crépusculaire
Résumé : dans un futur pas si lointain, sur Terre, un cataclysme – que le personnage interprété par Reedus décrit comme “l’explosion” – a donné naissance à une nouvelle forme de vie, qui a rapidement proliféré pour dominer la surface du globe. À la fois parasite (elle permet de transformer les humains qu’elle infecte en sorte de super-zombies, dont Mads Mikkelsen) et espèce fantasmagorique aux pouvoirs démesurés, cette menace n’a pas (encore) de forme définie, mais on en a assez vu pour comprendre que les êtres humains qui croisent sa route voient leur espérance de vie diminuer drastiquement.
Invisible et télékinétique, la bestiole se déplace visiblement sur les mains, annonce sa présence par des empreintes et une espèce de marée noire, et semble capable de semer un chaos comparable à celui d’une petite bombe H. Pour s’en défendre, notre espèce a inventé des sortes de détecteurs à spectres… et c’est à peu près tout.
Ajoutons à ça des êtres humains opérés du nombril qui se trimballent avec des nouveau-nés dans des sacs à dos, une pestilence mortuaire généralisée et la vision de cinq ombres flottantes qui n’évoquent rien de moins que les cavaliers de l’Apocalypse, et le tableau crépusculaire est complet. En attendant, ni Sony ni Kojima n’ont annoncé de date de sortie pour ce fascinant cauchemar. Vivement l’année prochaine pour en savoir un peu plus.