“Liberté furtive”
Les intégristes menacent…
Évidemment, le féminisme n’est pas du goût des gardiens de la Révolution, ces véritables cerbères de l’état islamique qui surveillent aussi bien la rue que le web. Big Brower révèle les conséquences de ce mouvement de libération sur Internet. Selon ce blog du Monde, l’agence d’information semi-officielle Fars, proche d’eux, a qualifié la journaliste exilée d’“antirévolutionnaire” qui cherche à “abolir le hijab”.
Le journal précise qu’en réponse à cette mouvance, mercredi 7 mai, une manifestation s’est tenue place Fatemi dans le centre de Téhéran. Plusieurs centaines de mécontents (ou bien carrément 4 000 selon Serat, un site d’info jugé qualifié de conservateur par Big Browser), visiblement plutôt des hommes, chantaient des appels à réprimer cette quête de liberté dans l’œuf : “Homme ! où est passée ta dignité ? Où est passé le hijab de ta femme ?” ou encore le très sobre “Mort à celles qui n’ont pas de hijab !”
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…mais le gouvernement tolère
Par la voix du gouverneur de Téhéran Hossein Hachémi, le gouvernement a déclaré “L’Etat n’est pas d’accord avec les manifestations sans autorisation, et celle qui s’est tenue mercredi était illégale”. Il confirme une attitude plus souple de ses positions, notamment sur les mœurs, qui coïncide avec l’arrivée du président Hassan Rohani, jugé plus modéré, en août 2013.
Après le blocage de WhatsApp en Iran la semaine dernière, c’est le président lui-même qui s’oppose à son interdiction. Une attitude qui rompt définitivement avec celle de Mahmoud Ahmadinejad, qui avait créé en 2009 une véritable milice du Net. L’Iran devrait respirer (un peu) mieux.