Interview : longue vie au Prince Waly et à ses BO Y Z

Interview : longue vie au Prince Waly et à ses BO Y Z

Le prince du rap céfran débarque avec un nouvel EP qui va mettre tout le monde d’accord.

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Digne représentant du rap français oldschool, Prince Waly est de retour en solo. Après une escapade avec son groupe montreuillois, Big Budha Cheez, duo qu’il forme avec Fiasko Proximo, concrétisée par le très bon disque Épicerie coréenne l’année dernière, le rappeur français délivre un EP de tout premier choix ce vendredi 18 janvier avec BO Y Z.

Artiste instinctif, Prince Waly n’en oublie pas pour autant d’évoluer. Désormais affranchi de ses projets collectifs et de son équipe historique Exepoq Organisation, le jeune homme se lâche. Si son phrasé caractéristique et charismatique – tout droit sorti des nineties – n’a pas bougé d’un poil, le rappeur le plus cinéphile du jeu s’est ouvert musicalement parlant.

En atteste la présence d’Enchantée Julia et de Feu! Chatterton sur cette nouvelle production, où l’on retrouve également des rappeurs aux profils variés, comme Alpha Wann, Tengo John, Loveni ou encore Triple Go.

À l’occasion de la sortie de ce nouvel EP, nous avons pu échanger avec le concerné pendant près de trois quarts d’heure. On a évoqué le projet BO Y Z, l’évolution du rap, la nostalgie des années 1990 et Black Mirror: Bandersnatch, mais aussi les doutes et les craintes qui font partie de la vie d’artiste.

Tout autant de sujets qui ont révélé un homme bien plus sensible que ne le laissent paraître son épaisse veste en cuir et ses grillz argentés, qui portent le nom de son nouvel EP. Entretien fleuve avec l’un des personnages les plus attachants de la scène française.

Konbini | Salut Prince Waly !

Prince Waly | Hello Konbini !

La semaine dernière, vous avez retourné le studio de Planète Rap avec Lomepal et toute la clique. Ça faisait un bout de temps qu’on n’avait pas vu ça !

De fou ! Antoine [Lomepal, ndlr], c’est quelqu’un que je connais depuis un bout de temps. On a fait un morceau ensemble en 2017, sur la mixtape que Red Bull et Yard avaient mise en place. Ils avaient même fait venir un beatmaker américain, The Alchemist.

On est restés en contact depuis. Pour Planète Rap, il m’a demandé si j’étais chaud pour un petit freestyle. J’y suis allé et je t’avoue que c’était méga chaud. J’ai adoré, ça a été un grand moment. Tu sens qu’il y a une alchimie, tout le monde est dans le même mood. C’est ça, le rap : de la spontanéité. Chose qui s’est un peu perdue aujourd’hui.

Que signifie le nom de ce nouveau projet, BO Y Z ?

Moi-même je suis un boyz, toi-même t’es un boyz, mais ça peut aussi bien parler aux girlz. Au-delà de ça, c’est un projet qui est un peu la BO de ma vie. La BO de Prince Waly sur un YZ. Comme si j’écrivais mes textes sur une bécane [YZ est un modèle de moto, ndlr]. Tu fais une petite balade et, à chaque coin de rue, il y a une histoire différente qui se déroule.

C’est aussi un projet que je considère comme intergénérationnel. Sur ma pochette, il y a des gars qui ont cinq ans de moins que moi. Le BO signifie “bande originale”, tandis que le Y représente ma génération, et le Z la nouvelle génération, les plus jeunes. Quand tu rassembles le tout, ça fait BO Y Z. D’où les espaces entre les lettres.

Est-ce que tu t’es émancipé de ton crew Exepoq Organisation pour cet EP ?

Exepoq m’a énormément apporté. Sans eux, je n’aurais jamais continué la musique. Mais on était un peu comme une secte, soudés, mais trop les uns sur les autres. Dans un groupe, c’est bien si chacun est parfois un peu égoïste. Il ne faut pas non plus être un bâtard, mais chacun doit penser à soi. Si tu comptes sur une personne pour faire monter tout le monde, c’est compliqué.

Maintenant, chacun fait un peu ses trucs de son côté, et ça fonctionne. C’est finalement bon pour tout le monde. Ça m’a permis de me retrouver en tant que Prince Waly. Chose que j’avais un peu mise de côté, parce que c’est différent en groupe. Tout seul, ton instinct revient au galop, et il voudra toujours le meilleur pour toi.

Tu peux nous expliquer l’histoire de la cover ?

On a bossé avec Fifou, un énorme monsieur dans le monde du rap. Je savais qu’avec lui, le résultat me conviendrait à 1 000 %. Je lui ai fait écouter les morceaux, on s’est donnés quelques directions et c’est allé super vite. On voulait la Mercedes, des gars habillés comme ça, et en à peine trois heures, c’était plié. On a fait ça à Montreuil avec mes gars. La pochette reflète complètement mon état d’esprit.

On t’a reçu dans les Frenchmen il y a presque deux ans. Qu’est-ce qui a changé pour toi depuis ?

Je me souviens, c’était chaud ! Il s’est passé deux ans durant lesquels je n’ai pas été forcément productif en tant que Prince Waly. Je m’en veux pour ça, donc je vais revenir fort cette année, offrir beaucoup de ma personne et pas mal de sons. Il s’est quand même passé plein de choses ultra-positives : j’ai fait plein de concerts et des rencontres incroyables.

Mais il s’est aussi passé des choses compliquées, autant dans ma vie artistique que dans ma vie de tous les jours, la vraie vie. J’appelle ça “la vraie vie”, parce que quand elle te gifle, tu le sens vraiment. J’ai eu plein de déceptions, j’ai carrément voulu arrêter le rap. Ça m’avait gavé, je me disais : “Si c’est ça la musique, je n’ai plus envie d’en faire.”

Pourquoi tu as voulu arrêter ?

Il y a eu des complications, des décisions que j’ai dû prendre, des décisions que je n’ai pas prises et qui ont influencé sur la suite. Mais un jour, je me suis réveillé et je me suis dit : “Mec, tu ne peux pas t’arrêter là. Tu as bossé tous ces trucs, ce n’est pas pour t’arrêter maintenant.” J’ai trouvé la force de revenir et j’en suis super content. Avec des choses qui me plaisent et en étant moi-même.

Sur “YZ”, tu dis : Papa je suis devenu un homme, ton nom ne deviendra jamais un nombre.” C’est une phrase marquante, tu peux nous l’expliquer ?

J’essaie toujours de prouver des choses à mon père. Un jour, il m’a dit : “Tu sais Moussa, tu es l’enfant en qui j’ai le plus confiance, et celui en qui je crois le plus.” Il m’a mis une certaine pression. Je ne peux pas le décevoir. Il y a des périodes de ma vie où je faisais n’importe quoi, des choses pas très correctes. Quand je dis que je suis devenu un homme, c’est que j’ai gagné en maturité.

Son nom “ne deviendra jamais un nombre” parce que je n’irai jamais croupir en prison. La prison, c’est la pire chose possible pour lui. Si j’y vais, il ne me parlera plus. Il se dirait que, personnellement, il a raté quelque chose. C’est un moyen de dire que je n’aurai jamais un numéro d’écrou. C’est une phrase assez personnelle, car on en revient toujours à mon père.

Il y a Triple Go en featuring sur ce titre. Pourtant, il y a deux ans, tu disais que seul PNL utilise bien l’auto-tune”. Tu as changé d’avis ?

Ce n’est pas le premier morceau qu’on fait ensemble [“Cali” sur 2020, ndlr]. Pour moi, Triple Go, ce n’est pas de l’auto-tune. Ils ont leur univers. Quand j’écoute Achraff [Sanguee, ndlr], je n’ai même pas l’impression que c’est de l’auto-tune tellement les morceaux sont lourds. Ils en mettent un petit peu, ça dépend des tracks. Ils l’utilisent tellement bien que je ne l’entends même pas.

Tu fais référence à Pulp Fiction avec ton titre “Marsellus Wallace”. Pourquoi ?

Parce qu’il y a plein de personnages que j’adore, très iconiques. Marsellus Wallace, c’est surtout par rapport à l’histoire qu’il véhicule. Le mec, c’est un gros gangster quand même, il contrôle la ville. Et malgré ça, il n’est pas à l’abri de se faire enculer.

Littéralement…

[Rires.] Tu vois ou pas ? La vie, c’est ça : toujours protéger son dos. Tu peux être le meilleur, tu peux être le plus fort, tu peux être le best, tu n’es jamais à l’abri de te faire niquer. Il y a eu des périodes pendant lesquelles je me sentais invincible, j’étais trop chaud. Mais tu as toujours des déceptions. C’est pour ça que j’ai appelé un morceau comme ça.

Et Rain Man ?

Outre le long-métrage, c’est le message qui m’importe. Un “rain man”, c’est quelqu’un qui apporte opportunité et prospérité au sein de son groupe. Quand je dis que je me considère comme un “rain man”, c’est que je veux le meilleur pour mes gars. S’il faut que je me coupe un bras pour eux, je le ferais ! Je veux leur apporter richesse et tout ce qui va avec.

On retrouve Alpha Wann sur la piste “Plan”. Vous aviez déjà bossé ensemble il y a cinq ans sur l’EP Deeplodocus de Hologram’ Lo, le beatmaker historique de 1995.

Alpha Wann, c’est le frérot par excellence. C’était comme passer un palier : je disais à l’époque qu’il y avait deux rappeurs avec lesquels je voulais faire un son. Alpha Wann est l’un d’eux, et l’autre, je ne te dirai pas qui c’est ! [Rires.]

Un jour, je reçois un message d’Hologram’ Lo qui me dit : “Gros, ton freestyle Grünt est incroyable ! J’ai envie de sampler la phase Range Rover ou Mercedes et de la mettre en refrain.” En plus, il me dit qu’Alpha est chaud pour faire un couplet. J’étais aux anges, d’autant plus que je kiffe les gars de 1995 et L’Entourage.

Il a passé un cap depuis, avec son premier album Une main lave l’autre.

Mec, son album, c’est tout simplement le meilleur du rap français actuellement. Il m’inspire, je n’ai pas honte de le dire. Humainement, c’est un putain de bon gars. Tu passes une journée avec lui, t’apprends tellement de trucs. Il a tout le temps des anecdotes, c’est une encyclopédie sur pattes.

Quand on a fait ce morceau à l’époque, j’étais comme un dingue ! Ça m’a énormément apporté, j’ai été certifié par plein de mecs grâce à ça. Quand je l’ai appelé là, pour mon projet, il m’a dit : “Let’s go !” Il valide, alors que dans un de ses sons il dit qu’il ne fait pas de featuring, tu vois ? Il est très sélectif et qualitatif, c’est super flatteur.

Tu parlais de 1995 et L’Entourage. Ils ont été des acteurs importants du rap français des années 2010 selon toi ?

Je les valide à 1 000 %. L’Entourage, 1995… C’est quand même des mecs qui ont ouvert une brèche dans le rap, dans le sens où ce qu’il se faisait à l’époque n’était clairement pas ce qui me parlait. Ça ne parlait pas vraiment aux mecs comme nous, qui faisions du rap à l’ancienne.

Quand ils sont arrivés, avec les Rap Contenders et tout, il y a plein de personnes qui ne connaissaient pas forcément le rap qui se sont mises à en écouter. Même au niveau des médias : c’est en partie grâce à eux que le rap y occupe une telle place maintenant. S’il est aussi populaire en France, je suis convaincu qu’ils y sont pour quelque chose.

On retrouve aussi Enchantée Julia (“Girl”) et Feu! Chatterton (“BO Y Z”) sur BO Y Z. Il y a deux ans, tu disais “écouter 85 % de rap”. Est-ce que tu as l’impression de t’être ouvert musicalement ?

Je me suis ouvert de fou, parce que c’est vrai que je n’écoutais quasiment rien d’autre. J’ai fait des rencontres qui m’ont ouvert l’esprit, et notamment Enchantée Julia, qui m’a donné des courts de chant. Elle m’a convaincu, elle m’a dit : “Mec, tu es capable de chanter, alors fais-le !” Je me suis débridé. On y est allé, on a essayé, et je me suis dit que j’en étais vraiment capable.

Le morceau avec Feu! Chatterton était donc juste évident. Ils étaient venus à un de mes concerts en 2016, et on avait remarqué qu’ils étaient là. On a organisé un rendez-vous, parce que l’humain passe avant tout. Tu ne peux pas bosser avec quelqu’un si tu ne l’apprécies pas, il faut voir les tempéraments de chacun. Le feeling est passé directement, ça se ressent sur le titre.

Sur “Girl”, on t’entend chanter un peu (comme sur le feat “45 Tours” pour Enchantée Julia). Elle t’aide avec le chant ?

Je suis plus dans l’écriture de textes, tandis qu’elle est super forte en harmonie et en mélodie. Personnellement, ça m’arrive de faire des toplines, de trouver des mélodies, et elle me guide un petit peu. Par exemple, sur le morceau “Girl”, j’ai trouvé le refrain et les couplets, et elle a fait le pont et a trouvé toutes les harmonies. Elle m’a bien corrigé sur les notes et ça a donné ce morceau.

C’est toujours un axe de travail pour toi ?

Oui, car aujourd’hui, je ne me considère toujours pas comme un chanteur. Je suis avant tout un rappeur, et je le serai toujours. J’adore l’écriture plus que tout. J’interprète mes textes, mais je préfère vraiment la phase créative. Quand je suis dans mon coin et que je peux écrire ce que je veux. Le chant, c’est dans la continuité.

La musique est tellement puissante que je peux transmettre beaucoup plus d’émotions qu’avec simplement du rap. Si je dois chanter pour faire passer l’émotion et créer une atmosphère de ouf, je le ferais. Mais pas que du chant, je ne suis pas chanteur.

Tu signes un EP très homogène avec BO Y Z. Est-ce que tu es comme le bon vin, tu te bonifies avec le temps ?

C’est dur de juger sa propre musique. C’est toujours compliqué de trouver ses propres défauts. Quand j’écoute ma musique, j’essaie de me dire : “OK, où sont mes points forts ? Où sont mes points faibles ?” Avec du recul, plus je fais de la musique, plus je rencontre des gens, plus j’ai l’impression de m’améliorer. Je prends en maturité.

Comme je t’ai dit, il y a des moments où j’ai perdu confiance en moi. Je n’étais plus trop à l’aise avec la musique. Je pensais que mes meilleurs sons étaient derrière moi, que je ne referai jamais un EP comme Junior [avec le génial Myth Syzer à la prod’, ndlr]. Je t’avoue que ça me faisait flipper. Maintenant, quand j’écoute BO Y Z, j’ai le sentiment que c’est dans la continuité.

C’est terrible pour un artiste de traverser une crise de confiance en soi…

Je suis beaucoup dans l’émotion. C’est compliqué, ces phases. Chaque artiste en a à des moments de sa vie, mais ça peut détruire. Il y en a que ça a vraiment détruit, d’ailleurs. Britney Spears, par exemple, regarde où ça l’a menée. Sinon, il y a des artistes qui s’autodétruisent, comme Amy Winehouse. Ça peut être particulièrement fatal.

Mais le plus important dans tout ça, c’est d’être entouré de gens que tu aimes et qui croient en toi. S’il n’y avait pas eu ma famille ou ne serait-ce que des potes – je garde les pieds sur terre grâce à ces gars –, je n’aurais jamais réussi à surmonter cette phase. Et je ne ferais sûrement plus de rap. Ce n’est pas joyeux, mais c’est la vraie vie.

Le clip de “Marsellus Wallace” est très travaillé. On peut s’attendre à d’autres bombes visuelles prochainement ?

Ouais, de fou ! C’est réalisé par mon big boyz Valentin Petit, le meilleur. Il me correspond et me comprend. Avec lui, j’ai juste à dire : “OK.” On va clipper “Doggy Bag” bientôt. Ça va être une bombe, tu as juste à regarder le clip de “Marsellus Wallace” pour te rendre compte de la puissance. C’est tout ce que j’ai rêvé de faire et d’avoir. C’est des clips que je regardais à la télé quand j’étais petit.

Tu t’inspires beaucoup du cinéma et des séries.

C’est 75 % de mon inspiration aujourd’hui.

Ça a baissé.

Oui, un peu.

Mais pas trop…

Parce que maintenant, il y a le chant ! [Rires.]

C’est quoi tes suggestions du moment ?

La plus récente, même si ce n’est pas trop mon univers, Black Mirror: Bandersnatch. Quand j’ai vu ça, je me suis dit qu’on a encore passé un cap dans le monde du film. La narration, l’interactivité… C’est le futur. Ça m’a carrément inspiré dans l’écriture. Comme je suis très storytelling, ça peut grave passer dans un son. Si tu fais le mauvais choix, tu reviens en arrière. Ce serait incroyable !

Tellement !

J’avais déjà eu cette idée, mais je te jure que je suis capable de me mettre dessus et de faire un truc de fou. Tu fais un choix, et selon le track que tu choisis, ça t’amène vers un autre truc. T’imagines ? Tu sors trois projets en même temps et, selon tes décisions, tu as des morceaux différents.

Un peu comme Kendrick Lamar avec DAMN : tu l’écoutes dans un sens, tu as une version, tu l’écoutes dans l’autre sens, tu en as une autre. Il y a trop de trucs à faire ! Mais ça, c’est quelque chose de plus technique. Une autre suggestion de film, qui m’a marqué pour son histoire, Moonlight avec Mahershala Ali.

Incroyable ce film !

Il est magnifique ! Sinon, il y a le film avec Lady Gaga, là…

A Star Is Born ?

Incroyable aussi. Émotionnellement parlant, il est fou. Tu as vraiment envie de pleurer à des moments. La musique donne des frissons. Et ça faisait longtemps que je n’avais pas eu ça. Et enfin, un autre film : Kings avec Halle Berry et Daniel Craig. C’est les trois films que je vous conseille.

Tu te sens prêt pour un album solo ?

Non, car j’estime ne pas avoir atteint la maturité suffisante pour un album. Là, je suis déjà sur un deuxième EP, qui sera de neuf titres aussi. J’ai déjà trois morceaux, avec de très bons feat. Je ne te dirai pas avec qui, mais ce sont des bons [rires]. Et pourquoi pas en envoyer un troisième avant la fin de l’année… Mais l’album, pas encore.

Le seul mec qui a réussi à me mettre d’accord avec un album, c’est Alpha Wann. Tu sens qu’il ne l’a pas fait en trois mois, c’est ça un vrai album ! À l’époque, tu sortais un album tous les trois ou quatre ans. Aujourd’hui, quand tu écoutes un disque de Mobb Deep ou de Lunatic, tu sais que c’est un classique. Ça s’entend.

Quel album récent tu vas encore écouter dans dix ans ? À part un PNL, Dans la légende ? Personnellement, je préfère montrer ce que je sais faire, et dès que j’aurai trouvé le créneau dans lequel je veux m’engouffrer, je me cale pendant un an, voire plus. Mais par contre, l’album sera légendaire.

Toujours en indé ?

Ça serait top que ce soit en indé. Après, on ne sait pas ce que nous réserve le futur. Je peux avoir des propositions dingues. L’indépendant, c’est cool, mais c’est extrêmement compliqué si tu ne sais pas gérer le business et que tu n’as pas des gens solides derrière toi. J’ai la chance d’avoir des gens solides autour de moi. Sans eux, je ne serais pas en indépendant.

Vendredi, c’est le couronnement du Prince Waly ?

C’est le début du règne ! Je ne suis pas encore prêt à être roi, je m’installe petit à petit. Ça va être le début de quelque chose de grand, quoi qu’il arrive. Je serai toujours prêt à offrir mon amour à mes boyz et à mes girlz.