Fraîchement revenu de son congé paternité, Mark Zuckerberg a posté une vidéo expliquant comment son réseau social, après la découverte de l’ingérence russe pendant la dernière campagne présidentielle, a pris et prendra des mesures pour préserver coûte que coûte le processus démocratique.
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L’affaire avait fait grand bruit au début du mois de septembre : on apprenait qu’une entreprise russe avait dépensé 100 000 dollars (environ 84 000 euros) de publicité à l’aide de faux comptes pendant la campagne présidentielle. Les annonces propageaient des messages radicaux à l’intention des électeurs enclins à voter pour Donald Trump. Comme le rapporte Numerama, d’après Alex Stamos, directeur de la sécurité de Facebook : “Les publicités et les comptes concernés semblaient s’attacher à amplifier des messages politiques et sociaux clivants sur l’ensemble du spectre idéologique — touchant des sujets LGBT jusqu’aux droits des armes en passant par les questions raciales.” Il aura fallu plusieurs mois à Zuckerberg pour prendre la mesure du problème et détailler sa stratégie en neuf points :
- Facebook collabore et collaborera activement avec le Congrès américain pour continuer à mener l’enquête sur les ingérences russes jusqu’à son terme.
- En interne, Facebook continuera ses investigations pour comprendre ce qu’il s’est exactement passé pendant l’élection présidentielle.
- Les publicités politiques seront plus “transparentes” pour les utilisateurs.
- Facebook améliorera son système automatisé de modération des publicités.
(Digression : l’exercice sera périlleux car il ne faudra pas non plus brimer la liberté d’expression si chère à notre démocratie.) - 250 personnes supplémentaires seront embauchées pour veiller à l’intégrité du processus démocratique des élections.
- Facebook collaborera également avec les commissions électorales des autres pays.
- Les échanges d’informations avec les autres entreprises de la tech’ seront intensifiés.
- Facebook développera également d’autres outils pour préserver la démocratie, notamment pour lutter contre le cyberharcèlement politique.
- Les élections ont lieu ce week-end en Allemagne. Facebook a particulièrement veillé à ce que la campagne ne soit pas dévoyée sur son réseau social.
Zuckerberg termine sur une note positive : en dehors de ces débordements, son réseau social aura été un outil démocratique formidable pendant les élections américaines en suscitant des millions de débats et réflexions au sein de ses si chères “communautés”.