133 ans après le début de la construction de la Sagrada Familia à Barcelone, les imprimantes 3D devraient permettre de la terminer.
À Barcelone, la basilique de Gaudi est en construction depuis 1882, mais elle reste inachevée à ce jour. Cependant, elle devrait être terminée d’ici 2026, notamment grâce aux imprimantes 3D – qui permettent d’accélérer le processus de construction. C’est en effet ce que révèle la BBC, relayée en France par Le Monde.
À la mort de Gaudi en 1926, seul un quart de la Sagrada Familia était construit. L’un des incendies de la guerre civile espagnole – qui a détruit une grande partie des plans de construction – explique que près de neuf décennies plus tard, le monument reste inachevé. Aussi, diverses difficultés financières et techniques ont elles aussi posé problème.
Actuellement, deux grands types de travaux sont entrepris. Tout d’abord, il reste à finaliser l’inventaire des fragments de modèles restants, comme le rappelle l’Obs. Il s’agit en quelque sorte de reconstituer un puzzle géant en trois dimensions ; une tâche très ardue.
D’autre part, il est nécessaire de créer matériellement les différents éléments du monument dont les modèles ont pu être reconstitués. C’est là que les imprimantes 3D entrent en jeu.
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Un grand gain de temps
L’architecte à la tête du projet – Jordi Coll – s’appuie en effet sur deux types d’imprimantes à trois dimensions. Le premier sert simplement à réaliser les maquettes 3D. Une technologie qui se révèle très utile, puisque la complexité des formes géométriques de la Sagrada Familia ne permet pas d’utiliser un plan d’ensemble en 2D.
Le deuxième type quant à lui permet de donner forme à ces maquettes, en s’appuyant sur une technique dite “stéréolithographique”, qui permet de créer des matériaux ayant une consistance similaire au plâtre. Il permet ainsi de matérialiser des maquettes numériques en seulement quelques heures, le tout avec une très grande précision.
De manière générale, les imprimantes 3D font gagner du temps, et permettent ainsi aux employés du projet de concentrer leurs efforts sur la reconstitution d’un modèle du monument aussi proche que possible de l’original.
Mais en attendant que la construction soit terminée, rappelons que l’inachèvement partiel d’une œuvre d’art ne l’empêche pas de constituer un chef-d’œuvre. Il suffit en effet d’évoquer les cas célèbres de L’homme sans qualités de Robert Musil, ou encore de la Sainte Anne de Léonard de Vinci pour s’en convaincre.