“Homeland est raciste“, peut-on lire sur les murs du décor d’un épisode de la série américaine, diffusé le 11 octobre 2015.
Après avoir reconstitué un camp de réfugiés syriens aux alentours de Berlin, la production de Homeland a fait appel en juin dernier à trois graffeurs arabes, pour rendre le décor plus fidèle à la réalité. Le trio de graffeurs, constitué de Heba Amin, Caram Kapp et Stone, a profité de cette occasion pour transformer cette mission en tribune, taxant le programme de Showtime de raciste.
Pour le deuxième épisode de cette cinquième saison, ils ont marqué leur indignation à l’encre rouge. Sur les murs de ce faux camp du Moyen-Orient, on peut lire “Homeland est raciste” ou encore “Homeland est une blague qui ne nous fait pas rire”. Les graffeurs ont même voulu redonner un second souffle au fameux hashtag “#blacklivesmatter”.
C’est le 14 octobre 2015, soit quelques jours après la diffusion de cet épisode, que les trois artistes ont révélé sur leur blog la nature de ces inscriptions. Ils expliquent :
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La signification des tags importait peu à la production. À leurs yeux, ces inscriptions en arabe n’étaient qu’un effet visuel qui complétait leur fantasme de l’horreur au Moyen-Orient. Ils renvoient une image qui déshumanise une région entière, dont les visages sont cachés derrière des burkas.