En Chine : profession hacker
La Chine a compris au début des années 90 que pour devenir une telle puissance mondiale, il fallait former des élites, des soldats… et des hackers. Comme l’explique ZDnet, le ministère de l’Éducation chinois sponsoriserait des concours de hacking en partenariat avec des entreprises locales. Les as de l’infiltration numérique sont alors repérés et enrôlés dans des entreprises de “cybersécurité” dont le dessein n’est pas seulement de protéger un réseau. Mais aussi de pouvoir l’attaquer.
Des concours de hacking sont ainsi organisés. Ils permettent de faire émerger les plus intrusifs des codeurs. La plupart choisirait des firmes privées, dont la rémunération, qui peut atteindre 100 000 $ par an, est nettement plus lucrative que celle des fonctionnaires.
Peu importe : ces entreprises travaillent pour des agences gouvernementales, d’autres entreprises privées ou bien des clients à l’étranger. Rien de choquant dans l’Empire du Milieu puisque le statut de hacker est très bien vu : après tout, il permet d’acquérir un certain avantage concurrentiel sur les plans économique, politique et militaire.
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L’Australie ciblée
Les cas se suivent et se ressemblent. Hier, mardi 28 mai 2013, c’est l’attaque du QG des services secrets australiens qui aurait été piraté par “des hackers chinois”. Ils se sont emparés des plans du bâtiment mais aussi de ses réseaux informatiques et de communication. Déjà en 2011, les ordinateurs de Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Défense avaient été hackés.
Alors que la presse pointait déjà du doigt les agences de renseignement chinois, Pékin démentait vivement ces accusations “sans fondement et proférées dans un but bien particulier”. Plus tard, en mars 2012, les réseaux informatiques de la Banque centrale australienne avaient également été piratés et encore une fois… la presse mettait la Chine en cause.
Seek and destroy
“Qu’importe les lois”
Pirates
Bien sûr, les attaques informatiques ne sont pas toutes dirigées par des gouvernements. En témoigne les câbles gouvernementaux révélés par Wikileaks ou la vaste et insaisissable nébuleuse des hacktivistes type Anonymous ou Lulzsec. Apatride, insaisissable, leur piratage à destination de grandes entreprises et de gouvernements est pourtant effectif. Alors que les médias traditionnels se sont lassés de parler d’eux, leur potentiel continue d’inquiéter sérieusement un grand nombre d’organisations.
Tout récemment, la Suisse est allée jusqu’à simuler une cyber-attaque d’envergure de la part des Anonymous impliquant distributeurs de billets en panne, réseau ferroviaire bloqué, ou encore sites Internet des banques inaccessibles. Uniquement pour l’exercice. Pour le moment tout du moins.
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