Survolé par un drone de Greenpeace, le site de Tianjin révèle les stigmates d’un paysage sinistré, tel qu’il le serait après un bombardement aérien.
Neuf jours après la spectaculaire explosion qui a fait au moins 179 morts et 700 blessés, les secours sont toujours à l’œuvre à Tianjin, en Chine, plus précisément autour de l’emplacement où s’élevait il y a encore peu de temps un entrepôt de produits chimiques bourré de cyanure. Ce 21 août, l’agence Chine Nouvelle fait état de quatre nouveaux incendies s’étant déclarés sur le site, alors que la communication autour du diagnostic sanitaire est toujours verrouillée par les autorités chinoises.
Comme nous le signale Le Monde, une équipe de Greenpeace East Asia a pu survoler la zone du port où a eu lieu l’explosion avec un drone le 14 août, soit deux jours après la catastrophe qui a libéré les substances toxiques dans la ville de 15 millions d’habitants.
L’ONG donne à voir un grotesque no man’s land fumant, jonché de tôles, de carcasses d’automobiles calcinées, de containers bariolés renversés, semblables à une construction de Lego après le passage d’un enfant trop turbulent ; à l’épicentre de la déflagration, une gigantesque marre verdâtre s’étend sur des dizaines de mètres… l’atmosphère est celle d’un paysage sinistré par un bombardement. Et encore, à l’écran on ne mesure pas la contamination…
En quelques chiffres, le drame de Tianjin, c’est :
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- Le stockage “d’environ 700 tonnes” de cyanure de sodium dans un entrepôt qui n’était supposé en contenir que 24 au maximum;
- Des niveaux de cyanure jusqu’à 356 fois supérieurs au seuil de tolérance maximal dans l’air;
- Selon les relevés officiels, 56 sapeurs-pompiers décédés. Nombre de soldats du feu font également partie des 95 personnes portées disparues;
- Des dizaines de milliers de poissons morts flottant à la surface du fleuve Hai He, photographiés à 6 kilomètres du lieu de l’explosion.
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