Ce chiffre fait écho à la condamnation récente de Monsanto à verser 289 millions de dollars à un jardinier américain, atteint d’un cancer après avoir manipulé du Roundup pendant deux ans.
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Jeudi 23 août, Bayer, le groupe qui a racheté l’entreprise Monsanto, a fait savoir que 8 000 procédures judiciaires avaient été engagées contre cette dernière fin juillet. Ce produit, l’un des herbicides les plus utilisés au monde, contient du glyphosate en forte quantité. Cette molécule a été classée en 2015 comme “cancérogène probable” par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Werner Baumann, le président du directoire de Bayer, a déclaré, comme le rapporte le magazine Challenges : “De notre point de vue, le nombre [de plaignants] n’est pas une indication du bien-fondé des procès”, se gardant d’évoquer une récente bataille judiciaire.
Le procès de Dewayne Johnson versus Monsanto a débuté le 9 juillet dernier. Ce jardinier de 46 ans est atteint d’un cancer du système lymphatique en phase terminale. Il attaquait l’entreprise pour tenter de prouver la responsabilité du désherbant Roundup dans sa maladie.
Le 10 août dernier, le père de famille a remporté son combat. Monsanto a été condamné à lui verser 289 millions de dommages et intérêts. Le verdict a immédiatement fait chuter l’action de Monsanto en bourse. Pourtant, la multinationale persiste à dire qu’il n’existe “absolument aucune connexion entre glyphosate et cancer”.
Malgré la communication mise en place par l’entreprise, l’affaire pourrait bien avoir des conséquences au-delà des frontières américaines, à l’instar du Brésil. Comme le souligne LCI, un tribunal fédéral brésilien “a suspendu l’enregistrement auprès des autorités de tout nouveau produit à base de glyphosate”.