Au Ghana, des artisans construisent des cercueils de toutes formes. Une pratique qui pourrait bien gagner d’autres continents.
À voir aussi sur Konbini
Et si, le jour de notre mise en terre, notre cercueil ne venait plus amplifier la tristesse qu’éprouvent nos proches à l’idée de ne plus nous avoir à leurs côtés ? Ces grands coffres en bois sont en effet traditionnellement austères et la couleur n’est pas une option proposée par les pompes funèbres classiques. Au Ghana, une famille de “coffin makers“, des créateurs de cercueils, a voulu bouleverser les mœurs funéraires. Poisson, crocodile, guitare, voiture… ils donneront la forme qui vous plaira à votre dernière demeure. L’équipe de la chaîne YouTube Great Big Story est allée à leur rencontre.
Anang Cedi voit ses cercueils fantaisie comme des outils de célébration de la vie. Cet artisan réalise le souhait du défunt ou de sa famille, quel qu’il soit. Si la personne a par exemple décidé de se faire enterrer dans un coffre ressemblant à une bouteille de bière, l’artisan sculpte le bois avec soin pour lui en donner la forme. La plupart du temps, la forme du cercueil a un rapport avec la personnalité du défunt ou sa profession. “Une personne naît et vit un temps donné avant de passer de l’autre côté. C’est pourquoi ça semble être une célébration”, explique Anang Cedi.
Tout a commencé voici soixante-cinq ans, lorsqu’un chef a fait une demande spéciale à son père, Kane Kwei, pionnier de la pratique : se faire enterrer dans un cercueil en forme de cabosse, le fruit du cacaoyer. Aujourd’hui, le cercueil fantaisie est presque devenu une tradition au Ghana. C’est aussi un business florissant : les fabricants ghanéens exportent notamment leurs créations aux États-Unis et en Europe.