3 millions d’euros de préjudice… et des raretés
Selon le secrétaire général de la Sacem, David El-Sayegh, le préjudice pour les ayants droit s’élèverait “à 3 millions d’euros”, tandis que “le gain réalisé par les administrateurs du site” serait lui de “6 millions d’euros”, majoritairement grâce aux recettes publicitaires, le site étant entièrement gratuit. S’il est difficile de connaître l’exactitude de ces estimations, il est néanmoins certains que la fermeture de T411 représente la perte irrémédiable de milliers de films, albums ou ouvrages rares, parfois introuvables sur le marché légal. Une perte dont la communauté francophone du torrent a visiblement du mal à se remettre, le hashtag #T411 étant au sommet des trending topics de Twitter ce mardi 27 juin.
Après les fermetures successives de What.cd, en novembre dernier, et de Zone Téléchargement quelques mois plus tôt, T411 est donc la dernière victime du gouvernement français, qui intensifie ses efforts pour lutter contre le partage illégal de fichiers en ligne. Et la liste pourrait encore s’allonger : le célèbre site français de torrent de films Cpasbien serait lui aussi dans le collimateur des gendarmes du piratage.
Cependant, aucun de ses sites ne fonctionnait comme T411, qui obligeait ses utilisateurs à partager des fichiers de qualité avec la communauté pour pouvoir télécharger eux-mêmes, selon un système de ratio extrêmement exigeant. Depuis la fermeture de la plateforme, de nombreuses sources indiquent l’apparition de clones du site, créés dans l’optique de récolter les identifiants d’utilisateurs trop heureux de retrouver leur site favori. Si T411 est bel et bien down, c’est tout un pan de la culture du torrent français qui disparaît. RIP petit ange parti trop tôt.
À voir aussi sur Konbini