Selon un rapport de la compagnie Akamai, la qualité de la connexion Internet française serait l’une des plus basses en Europe.
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Vous ne comprenez pas comment en 2016, dans une grande ville française, il vous est toujours impossible de regarder une vidéo YouTube en haute définition sans devoir au préalable la “laisser charger” ? Pourquoi, dans certains appartements exigus du septième étage sous les toits des immeubles parisiens, il est tout simplement inenvisageable de se prévoir une séance dominicale de streaming de séries ?
Sixième puissance économique mondiale, la France comptait 83 % d’internautes en 2015, soit l’immense majorité de ses 66 millions d’habitants. Et pourtant, selon le rapport “State of the Internet” de la firme de serveurs de cache Akamai, la connexion Internet gauloise est affreusement lente.
Ce rapport trimestriel, qui évalue l’évolution des infrastructures de connexion à Internet dans le monde, place la France à la 45e place mondiale, avec une vitesse moyenne de 9,9 Mbps (“mégabits par seconde”, l’une des unités de mesure du débit Internet). L’Hexagone atteint ainsi la 23e place du classement européen, dominé par la Norvège, la Suède et la Suisse, qui flirtent avec les 20 Mbps.
20 milliards d’euros pour rattraper le coup
Pire, 19 % de la population française doit composer avec des vitesses de connexion inférieures à 4 Mbps, ce qui commence à être sacrément handicapant si on aime les vidéos HD. Sauf si on a la chance d’avoir un ami dans les 28 % d’internautes disposant d’un débit supérieur à 10 Mbps.
Lors du dernier rapport d’Akamai, paru en mars dernier, la France se situait… à la 44e place. Elle a donc perdu une place dans le classement, tout en augmentant la pénétration de l’Internet haut débit de 29 %, précise Akamai.
Malgré cela, la France ne semble pas parvenir à se mettre à la page, en terme de connexion Internet. Le plan France Très Haut Débit (THD) mis en place par les pouvoirs publics prévoit pourtant la généralisation, d’ici à 2022, d’une connexion à 30 Mbps sur l’ensemble du territoire, et dans 50 % des foyers… d’ici à 2017. Malgré les 20 milliards d’euros consacrés au projet sur dix ans, il faudra un miracle pour y parvenir.