Tour d’horizon des adresses food les plus improbables de Tokyo, testées et approuvées.
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Chargé d’histoire, terre sacrée du kawaii et des gadgets incompréhensibles, le Japon n’a pas fini de nous fasciner. Et côté food, le pays du Soleil-Levant n’a rien à envier à la gastronomie occidentale. Avec plus de 80 000 restaurants en tout genre, rien qu’à Tokyo, la capitale nippone regorge de spots surprenants où la cuisine relève parfois de l’art.
Taiyaki, la gaufre japonaise en forme de poisson
L’ancien quartier des pêcheurs d’Asakusa, au nord-est de la ville, est le rendez-vous incontournable pour tous les adeptes de la street food japonaise. Une fois passé sous la majestueuse porte de Kaminarimon, direction l’artère commerçante animée de Nakamise Dori. Des restaurants de rue où l’on sert des brochettes de poulpe, du poisson grillé ou encore des pinces de crabe, aux échoppes de fruits et légumes et de sucreries de toutes sortes, on pourrait clairement passer sa journée à manger.
Au coin de la rue, touristes et habitants font la queue chez Kurikoan. On y sert le taiyaki, un gâteau très populaire au Japon. Signifiant littéralement “dorade cuite”, ces petits biscuits en forme de poisson sont fourrés d’anko (pâte de haricots rouges), de patate douce, ou de crème pâtissière. Carrément gourmand, c’est le snack idéal à tester à n’importe quel moment de la journée.
Kurikoan – 1 Chome-32 Asakusa
Le café Reissue : un latte version 3D
OK, même si on pensait que le latte art n’était plus vraiment hype, c’était avant de tomber sur les créations 3D du Reissue, un coffee shop situé dans mon quartier de prédilection, Harajuku, où il est tout à fait normal de voir des gamines déguisées en écolières côtoyer des businessmen. Chez Reissue, les baristas sont de vrais artistes et utilisent la mousse de lait pour créer de véritables petites merveilles. Demandez ce que vous voulez, 15 minutes plus tard, votre latte est prêt. “Pikachu, Totoro ou même un portrait de votre grand-mère, tout est possible et croyez-moi les gens débordent d’imagination”, m’a raconté le patron des lieux. Enthousiasmé par le concept et mes futures photos Instagram, je l’étais un peu moins en voyant la note… 13 euros le latte, si cute et so kawaii qu’il était froid quand je me suis enfin décidé à le boire après l’avoir mitraillé dans tous les sens.
3 Chome-25-7 Jingumae, Shibuya
Popocate, le pudding japonais aux œufs
À quelques pas du capharnaüm de Shibuya, se trouve une enseigne minuscule mais adorable : Popocate. Je n’avais aucune idée des spécialités proposées, mais la devanture à elle seule a attisé ma curiosité. On y propose du pudding japonais (à base d’œufs) servi dans des bocaux smiley beaucoup trop mignons, qu’on peut embarquer en guise de souvenir. Cream cheese, matcha, patate douce, les goûts sont multiples et changent selon les saisons. Mon préféré ? Le pudding à la patate douce. Une jolie découverte doublée d’une belle rencontre humaine. La propriétaire des lieux s’est fait un plaisir de m’expliquer en détail la fabrication de ses desserts sucrés.
23-4 Motoyoyogicho, Shibuya
Floresta Nature Doughnuts, les donuts les plus instagramables de Tokyo
Kawaii veut dire mignon en japonais. Un terme qui prend tout son sens quand on se retrouve face aux créations de Floresta Nature Doughnuts. Célèbres dans toute la ville, ces beignets en forme de poussins, chats, grenouilles, cochons ou encore lapins sont fabriqués avec des produits locaux et biologiques. On m’avait conseillé de m’y rendre dès l’ouverture, pour être certain de repartir avec ces jolies pâtisseries 100 % kawaii, au goût chocolat, sésame, café latte, matcha ou encore pâte de haricots et pomme… C’était très drôle de se retrouver entouré de Japonaises, photographiant elles aussi leurs précieux donuts avant de les poster sur les réseaux.
3 Chome-34-14 Koenjikita, Suginami
Uobei Sushi : les plats servis sur rail à la vitesse grand V
Des sushis servis à la vitesse de l’éclair via un tapis roulant… du déjà-vu ? Oui, sauf qu’au restaurant Uobei, la commande se fait directement à l’aide d’une tablette électronique. Installée à Shibuya, qui regroupe le plus grand nombre de restaurants insolites au mètre carré de la ville, la chaîne de restaurants Uobei s’inspire de l’univers high-tech du quartier. Vu son succès, il est préférable de venir dès l’ouverture. Assis dans une immense salle blanche, où chacun mange côte à côte, il ne reste plus qu’à commander via une tablette électronique, placée devant soi. Pour ceux qui ne parlent pas japonais, l’interface est aussi disponible en anglais. Une fois les sushis commandés, le plateau personnalisé débarque à mon emplacement exact en seulement quelques secondes. Les sushis sont servis par paire, et sont plutôt bons pour une chaîne de restaurants. À tester, rien que pour le fun de voir débarquer son plateau en un éclair comme dans les films !
2 Chome-29-11 Dogenzaka, Shibuya
Kanazawa Ice : la glace qui ne fond pas
Il n’y avait que les Japonais pour inventer une glace qui ne fond pas. Face à cette découverte aussi fascinante qu’inutile, j’ai décidé de tester cette fameuse invention culinaire dont tout le monde parle, direction Kanazawa Ice. Selon le propriétaire des lieux, “la glace ne fondrait pas avant plusieurs minutes, même sous un soleil de plomb”. Un miracle en partie dû au polyphénol, une molécule extraite de la fraise. Même s’il ne faisait pas aussi chaud qu’en été durant ma visite au Japon, j’ai laissé la glace de côté une bonne quinzaine de minutes avant de m’apercevoir qu’elle n’avait absolument pas fondu. En revanche, pour le goût, on repassera…
1-7-3 Jingumae, Shibuya
Le Kirby bun
Alerte kawaii ! Quand on m’a parlé de ce bun Kirby, il était plus qu’évident pour moi de mettre la main sur le snack le plus adorable du moment ! Sorti en édition limitée pour les 25 ans de Kirby, le bun en question était épuisé dans la plupart des Lawsons (chaîne d’épiceries japonaise). Plus le temps passait, plus ce bun Kirby m’obsédait et je n’étais pas le seul apparemment !
Un jour, en entrant dans le 50e Lawson de la ville, sans grande conviction, voilà que je tombe non pas sur un, mais sur deux buns Kirby ! Alléluia, je me précipite sur les précieux comme un enfant de 7 ans et demande au serveur – pas vraiment étonné par mon comportement – de m’emballer avec soin les deux mignonneries. Une fois les buns en main et immortalisés sous tous les angles – photo Instagram oblige –, je passe à la dégustation. À ma plus grande surprise, ce n’était pas mauvais. Fourré à la tomate et aux épices, en plus d’être carrément mignon, le bun Kirby est super bon !
Totti Candy, la barbe à papa XXL, couleur arc-en-ciel
En me promenant sur la célèbre rue Takisha à Harajuku, impossible de résister à cette barbe à papa gigantesque et multicolore, aperçue dans les mains de plusieurs Japonaises. Une fois la boutique trouvée, je reçois un ticket qui m’indique l’heure à laquelle je dois revenir. Même en cas de rush, les Japonais restent organisés.
De retour à l’horaire indiqué, j’entre dans le temple du sucre ! Ici, absolument tout est rose ! Sur les étagères, des milliers de bonbons en self-service et, au comptoir, des serveuses tout sourire s’activent à créer ces barbes à papa multicolores. Disponible en deux tailles (moyenne et grande), j’opte pour la version XXL, tant qu’à faire. Après une interminable séance photo, les doigts collants et quelques morceaux en bouche, conscient que je ne la finirai jamais, je me décide à jeter la barbe à papa devant les yeux surpris de deux jeunes filles. Oups.
1-16-5 Jingumae | RYU Apartment 2F, Shibuya
Zauo : restaurant où l’on pêche le poisson avant de le manger
Dans ma quête de restaurants originaux, en voici un que je ne suis pas près d’oublier : Zauo. Cruel pour certains, génial pour les autres, cet endroit hors du commun ne laisse personne indifférent. Le concept ? Les clients pêchent le poisson qui finira dans leur assiette. Plutôt logique dans un pays où les poissons et les fruits de mer occupent une place importante dans la gastronomie.
Installé à bord d’un immense bateau, entouré de bassins, il est temps de prendre en main sa canne à pêche et de choisir son futur repas, parmi les anguilles, dorades et autres poissons et crustacés en tout genre. Une fois le poisson pêché – après quelques essais peu concluants, il faut se l’avouer –, il ne reste plus qu’à choisir la préparation souhaitée : plat chaud ou froid, en sushi ou en sashimi, les propositions sont nombreuses. Il faut admettre que le poisson est excellent et frais évidemment. L’addition est un peu salée, mais l’expérience vaut vraiment le coup.
3 Chome-2-9 Nishishinjuku, Shinjuku