Steven Ellison, de son vrai nom, en a terminé avec le quatrième chapitre d’un voyage spirituel entrepris il y a déjà six ans, date de la sortie du premier LP.
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Until The Quiet Comes. Rien n’aurait pu se rapprocher autant de la musique de Flying Lotus et de ses paradoxes que le visuel qui accompagne aujourd’hui Putty Boy Strut. L’oeuvre et l’imaginaire de cet alchimiste fascine. Emplis de contradictions, Flying Lotus parvient à associer des univers aux antipodes, et ce à tous les niveaux.
A la fois nerveuse et assagie, sombre et lumineuse, sa musique se réclame de plusieurs influences, aussi bien anciennes que modernes, incluant des éléments du jazz et de la soul, du trip-hop et de diverses musiques électroniques. En résulte un album d’une cohérence rare, où s’enchaînent des titres ressemblants mais dont les détails de chacun parviennent à les rendre unique. Cette association d’un monde futuriste, technologique aux vestiges d’une ancienne civilisation se retrouve dans les instruments choisis par Flying Lotus, entre les lignes de basse envahissantes et les doux accords de piano ou de Fender Rhodes ; le tout placé sur des rythmiques bien souvent irrégulières, faites de cliquetis et d’autres percussions.
Ses compositions s’accompagnent parfois des voix de certains de ses artistes fétiches, et notamment celles de Thom Yorke, Erykah Badu et Thundercat -dont il avait produit le premier essai, The Golden Age Of Apocalypse.
Until The Quiet Comes fera partie de ces artéfacts délaissés pour leur caractère froid et impénétrable, ceux d’artistes solitaires préférant attendre la tombée de la nuit pour se mettre à écrire. Flying Lotus se tient éloigné de ces catégories auxquelles on l’assimile parfois. Il est parvenu à édifier un monde poétique, chargé d’histoire et de mysticisme, dont les flux visuels et sonores nous étreignent et nous empêchent de résister. Une défense pour le moins futile.
Antoine Kharbachi
Date de sortie : 27 septembre 2012
Label : Warp Records
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