Dans la légende de PNL, Booba, Soprano, Youssoupha, Rim’K, Kery James, Mafia K’1 Fry, SCH, Jul, Aya Nakamura, Mac Tyer, Rémy, Lino, Ninho, Sadek, Dinos, PLK, Gims, 13Block et maintenant Monument d’Alkpote … Ils sont plusieurs centaines à avoir posé pour lui, et ce depuis une bonne quinzaine d’années.
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En fin de week-end dans un petit troquet de Montreuil, on s’est posé avec Fifou, histoire de remonter le temps et de réfléchir à l’image du rap. L’occasion pour lui de revenir sur ses débuts chez Radikal, ses escapades aux States, ses fameuses “Fifou’s nights”, et sa perception du rap en 2019.
“Avant, ça pouvait être une faiblesse de travailler dans le rap, aujourd’hui, c’est un point fort”
Pour achever cette discussion de la plus belle des manières, Fifou nous a livré une lost tape en or. En 2009, alors qu’il se rendait à Los Angeles avec sa team Fish High pour y rencontrer Jay Rock, il s’est retrouvé à deux doigts de réaliser la pochette de Good Kid, M.A.A.D City de Kendrick Lamar. La suite en toute fin d’interview, dans une vidéo un peu sombre bien qu’historique.
Dans cette dernière, le jeune Kung Fu Kenny lui donne, tout en dessinant ce qu’il imagine être la pochette de son album, sa propre définition du “good kid in a mad city”. Celle d’un gamin de Compton déchiré entre Pirus (Bloods) et Crips. Un gamin dont le seul objectif était de pacifier les siens, et de partager ses écrits au monde entier. À noter l’apparition d’une microseconde de Jay Rock.
Konbini | Tu étais ado au milieu des années 1990. À cette époque, les pochettes de rap étaient pas mal photoshopées. Aujourd’hui, on a l’impression que c’est la simplicité qui paie, comment tu expliques ça ?
Fifou | Il y a un retour aux sources, à l’image brute, celle des pochettes des années 1980. Le dicton “no Photoshop” revient à la mode parce qu’on veut retrouver l’essence même des artistes, leur attitude, leur atmosphère, l’aspect réel. À l’époque, j’avais parfois des bases pourries et j’essayais d’en faire des choses bien, maintenant, c’est l’inverse. Aujourd’hui, Photoshop, c’est la cerise sur le gâteau.
Quel a été le déclic pour toi ?
En 1993, le premier album du Wu-Tang Clan, Enter the Wu-Tang (36 Chambers). C’est à partir de là que j’ai lié image au rap. Il y avait aussi Tupac. C’est la première icône du rap américain.
Et ta première gifle visuelle dans le rap français ?
“Pour ceux” de Mafia K’1 Fry et “93 Hardcore” de Tandem. Ça m’a vraiment choqué, je ne savais pas si c’était vrai, s’il s’agissait d’images d’archives ou de fiction…
En termes de pochettes ?
Les deux qui m’ont vraiment marqué à l’époque étaient Suprême NTM (l’album de 1998) par Thierry Le Gouès, et Le combat continue d’Ideal J (signée Armen), elle était simple et efficace. C’était ultra percutant cette main qui tenait le drapeau français.
© Armen
Y a-t-il des personnes en particulier qui t’ont donné envie de te lancer là-dedans ?
C’est surtout des influences américaines, j’étais fan de Jonathan Mannion.
Si on fait les comptes, tu as shooté beaucoup plus de pochettes que lui…
Entre 2005 et 2012, j’étais un chirurgien de la pochette, je pouvais en faire quarante par semaine. En compilant les vinyles, les singles et les albums, on dépasse les 600 !
Et tes influences françaises ?
C’était surtout des photographes qui travaillaient dans la chanson française. J’appréciais énormément le travail de Jean-Baptiste Mondino par exemple. Que ce soit en clip ou en photo, c’est un maître. Il avait fait la pochette d’Opéra Puccino d’Oxmo. J’aimais beaucoup Armen aussi, et Philippe Lecoeur.
© Jean-Baptiste Mondino
Qu’est-ce qui t’a poussé vers l’illustration ?
Les jeux vidéo comme Sonic, je kiffais les redessiner ! Quand j’étais en cours, j’aimais bien raconter ma vie en bande dessinée. Aujourd’hui encore, quand je fais une pochette, j’utilise l’illustration pour mes maquettes. Dès que j’ai une idée en tête, je la dessine. À côté de ça, je continue les illustrations pour moi, mais je ne les montre pas forcément au grand public. Le dessin, c’est ma vie.
Tu graffais aussi ?
Non j’ai jamais touché une bombe de ma vie. Je n’ai pas vraiment la culture du graff. C’est pour ça que j’ai jamais été un tueur en typographie. Mais j’étais fan de Mode 2, il faisait partie du collectif Suprême NTM. C’est devenu un grand artiste, il vend des toiles dans le monde entier. C’est lui qui avait fait la pochette du premier EP du Saïan Supa Crew.
© Mode 2
Tu es arrivé chez Radikal au début des années 2000 en tant qu’illustrateur. C’était comment la photographie de rap à cette époque ?
Il y avait encore assez de budget pour faire des vrais shootings presse. Tous mes potes photographes ont des books avec Dr. Dre, Eminem, etc. Radikal n’avait que des couv’ inédites, ils partaient une semaine pour 30 minutes de shoot ! Moi j’étais dans les coulisses parce que je faisais les retouches, et je bavais devant leurs photos. Aujourd’hui, les photographes ne se déplacent plus trop, ça fonctionne surtout avec des rachats de banques d’images…
Quand tu débarques dans ce milieu, quelle image te fais-tu du rap, et quelle image a-t-il aux yeux du grand public ?
Les rappeurs étaient les pestiférés des maisons de disques, ils faisaient peur. Aujourd’hui, tu peux avoir un mec cagoulé comme Kalash Criminel qui cartonne. À l’époque, je pense que ça aurait été compliqué pour lui…
À tes débuts, tu recevais les artistes directement chez toi dans ton 9 m2…
Je faisais enrager certains photographes. En 1997, le peu de photographes qui tournaient dans le rap avaient accès à de gros budgets. C’était une autre manière de bosser… Ils faisaient leurs photos, laissaient une boîte faire les retouches, et une troisième boîte faisait la mise en page des livrets.
Koria et moi, on faisait tout. On n’était pas très aimés des photographes à l’ancienne parce qu’on nous donnait 200, 300 balles et on faisait tout de A à Z. On mettait même les codes-barres !
Quelle est la meilleure cover que tu aies faite à cette époque ?
Lino, Paradis assassiné, sans aucune hésitation. Il a vraiment pris le temps de venir me voir plusieurs fois, il me ramenait des références de films de John Wu… C’est vraiment une belle rencontre.
© Fifou
Tu organisais aussi des “Fifou’s nights”. C’était quoi le concept ?
Grâce à ma collab’ avec Lino, j’ai eu accès aux maisons de disques et aux grands studios. J’avais énormément de demande chez les indépendants, mais eux n’avaient pas les moyens de se payer de telles séances. Quand je shootais là-bas, on finissait vers 19 heures, et je m’arrangeais pour y rester toute la nuit. J’appelais tous les indépendants, et de 19 heures à 7 heures du mat’, je shootais tout le monde. Il y avait Salif, Nessbeal, La Fouine, Alpha 5.20… On a passé des nuits incroyables, la cover de Rois sans carrosse de Nessbeal a été shootée pendant une de ces soirées !
© Fifou
Aujourd’hui, tu travailles avec des rappeurs à l’ancienne comme Rim’K, Mac Tyer ou Kery James, mais aussi avec des jeunes comme Ninho, PLK, Aya Nakamura, Sadek ou Remy. Est-ce que tu remarques une différence entre les deux générations dans leur manière de gérer leur image ?
Carrément ! Des mecs comme Rim’K ou Mac Tyer sont encore dans l’idée de raconter une histoire dans le livret d’album, même dans la manière d’intégrer les crédits. Les nouvelles générations ne se concentrent que sur la pochette. Pour Ninho par exemple, ça se fait toujours assez rapidement, sauf pour celle de Destin qu’on a shootée aux États-Unis.
© Fifou
Ce qui est agréable aujourd’hui, c’est que même un petit gars qui n’a pas de budget, il va apporter sa plus belle tenue. À l’époque, tu prenais en photo les mecs tels qu’ils étaient, c’est limite s’ils n’avaient pas des taches de gras sur leur sweat.
Tu as pas mal collaboré avec La Fouine au milieu des années 2000, il était l’un des gros ambassadeurs du rap US en France…
Je me rappelle qu’il était venu me chercher en Hummer. Il avait la même dégaine que Snoop Dogg : gros manteau de fourrure, grillz, chaînes en or, etc. Il avait une attitude de malade, au même titre que Booba, même s’il est plus réservé. Pour le bousillé de rap américain que je suis, Booba et La Fouine ont été l’occasion de montrer ce que je savais faire dans le style US. C’était l’époque où The Game cartonnait, ça se ressentait dans le visuel du rap français.
De nos jours, on a tendance à dire que tout va trop vite. Est-ce que tu le ressens dans ton travail ?
Quand j’ai commencé, les rappeurs sortaient un album tous les 2-3 ans. En 2019, un seul artiste peut sortir jusqu’à 2-3 projets par an. Donc je travaille plus qu’avant, mais c’est surtout le processus de réflexion qui a changé. À l’époque, ça m’arrivait de faire des pochettes en one shot. Aujourd’hui, je passe presque plus de temps à créer des équipes et à rencontrer des stylistes qu’à faire des shootings.
Justement, tu mets combien de temps à créer une pochette de A à Z ?
Parfois, on m’appelle un peu à la dernière minute, comme pour la pochette d’Aya Nakamura où j’ai été prévenu la veille. Sinon, c’est quand même assez long. En général, il faut compter à peu près trois semaines, surtout quand c’est des artistes que je ne connais pas.
Tu bosses depuis longtemps avec Soprano. Quel effet ça fait de voir un rappeur comme lui partir de presque rien et devenir la dixième personnalité préférée des Français ?
Je le trouve tellement respectable. Il a traversé le temps, et il a connu toutes les époques. Et même si ça fait longtemps qu’il est là, il est toujours à la page, il connaît tout ce qui se passe en ce moment dans le rap. C’est rare, une carrière comme la sienne. Je serais curieux de le voir dans un Rentre dans le Cercle, je te jure qu’il kickerait ça !
Et toi ? Est-ce que tu te vois faire des pochettes de rap encore longtemps ?
J’arrêterai le jour où je ne prendrai plus mon pied. Je n’ai pas besoin d’être un grand sportif pour faire mon métier, à 70 ans je pourrai encore faire des photos… En plus, j’ai de nouvelles ambitions, j’aimerais bien faire une expo par exemple.
Même si tu es assez jeune, on peut considérer que tu es un ancien dans ta catégorie. Est-ce qu’il y a des artistes émergents qui commencent à se faire voir dans ton milieu ?
J’aime énormément le travail de Rægular, notamment ce qu’il a fait avec Alpha Wann pour UMLA, même avec Nekfeu sur Cyborg ou encore avec Lomepal pour FLIP et Jeannine. C’est un vrai graphiste, je le trouve brillant !
© Rægular
Il y a aussi Ojoz, qui apporte de la poésie dans ce qu’il a fait avec Koba La D sur son premier album, ou encore Disiz pour Pacifique. Il a une vision que je n’ai pas forcément, et il travaille avec une nouvelle école que je ne connais pas non plus… On risque d’entendre parler d’eux pendant un bon bout de temps !
Quand les gens entendent ton nom, ils pensent au photographe de rap. Est-ce que ça t’est plus facile de collaborer avec d’autres milieux artistiques depuis que le genre s’est démocratisé ?
Complètement. Maintenant, c’est l’urbain qui marche. À l’époque, je pouvais faire des coups d’éclat en pochette, il n’y avait que dans Radikal que tu pouvais les voir. Maintenant, mes pochettes passent à la télé ! Avant, ça pouvait être une faiblesse de travailler dans le rap, aujourd’hui, c’est un point fort.
Tu as dit que tu aimerais bien bosser avec Damso et Nekfeu, est-ce que ça se précise ?
Non, pas du tout. Mais depuis quelque temps, j’ai un peu inversé la vapeur. En temps normal, ce sont les maisons de disques ou les artistes qui m’appellent, maintenant c’est moi qui vais vers eux. Ça s’est passé comme ça avec 13Block. Je leur ai envoyé un message sur Insta, ça s’est fait naturellement.
© Fifou
Le problème avec les gros artistes comme Damso ou Nekfeu, c’est qu’ils ne consultent pas forcément leur messagerie. Donc je ne sais pas si ça se fera… Mais ça me ferait bien kiffer, l’avenir nous le dira !
Quelle est la pochette la plus galère que tu aies shootée ?
Le dernier album de Lacrim avec les tigres ! Pour la première avec le tigron, c’était plus facile, c’est comme un gros chat. Mais avec l’adulte, c’était l’enfer, il déchirait tout, n’écoutait rien, c’était vraiment compliqué…
Est-ce que tu écoutes ce que fait l’artiste avant de le shooter ?
Jamais ! En tout cas, pas l’album. Mais par exemple avec Kekra [pour lequel il a fait la pochette de Kekraland, ndlr], je ne savais pas trop ce qu’il faisait, et j’ai été agréablement surpris le jour du shoot quand il m’a fait découvrir “Batman“. Mais en général, je préfère cerner l’artiste humainement plutôt que d’écouter son album. Sinon, ça risque de me couper dans ma folie.
C’est toi qui as shooté Johnny de Janeiro de Sadek. Cette pochette n’est-elle pas la preuve que le rap français n’a plus aucune frontière ?
Carrément. C’est la pochette la plus kitsch que j’ai faite dans ma carrière. Pour moi, c’est un joli pied de nez à toutes les pochettes ghettos sortis ces dernières années. On se libère enfin !
© Fifou
Tu parles souvent des pochettes “punchline”. Pour moi, ta pochette punchline de l’année est celle d’Imany de Dinos. Et pour toi ?
Moi aussi ! C’est la plus punchline dans le sens où c’est la plus simple, et il y a une âme dans la photo. On en avait fait plein d’autres qui étaient mieux réussies. À la dernière minute, on a trouvé ce négatif qui traînait. Il était plus sombre, plein de grain, un peu flou. Et quand je l’ai recadré, il était parfait.
Une pochette punchline, c’est celle que tu ne prévois pas, celle que tu te prends en pleine gueule ! Imany est l’une des seules de l’année dernière que j’ai envie d’imprimer en grand pour l’afficher dans mon bureau.
© Fifou
Il y a une dizaine d’années, Fifou et sa team Fish High multipliaient les allers-retours aux États-Unis pour y réaliser des reportages, des interviews et des pochettes. On est revenu avec lui sur ces escapades qui ont donné lieu à des anecdotes mémorables…
Il y a une dizaine d’années, tu as rencontré Prodigy à New York dans un contexte bien particulier. Tu peux m’en dire plus ?
Ça m’a tellement marqué. On était devenu potes avec un certain Twin Gambino, le bras droit de Prodigy. Un soir, il nous a invités à une séance studio dans le Queens. On se retrouve dans un home studio un peu crade, et là je vois la porte qui s’ouvre, c’était Prodigy. Tout le monde était un peu ému, parce qu’il devait poser un couplet la veille de son incarcération. C’était anthologique, un vrai OG.
C’est à New York que tu as rencontré le Roi Heenok ?
Oui, c’est ça ! Il était venu de Montréal en Jaguar, et on avait fait une vidéo improbable dans le Queens, avec les mecs d’Infamous qui vendaient du crack, c’était complètement ouf. Le Roi Heenok, c’est une putain de rencontre.
Est-ce qu’il n’est pas le dernier représentant francophone du gangsta rap ?
Lui et Alpha 5.20 ! Même si le Roi Heenok peut passer pour un clown, c’est un vrai hustler. Il est né dans le Queens, et quand on était là-bas, il ne tremblait pas. Pourtant, c’est ghetto.
Tu es aussi passé à côté de ta plus grosse collab’ lors d’un voyage sur la West Coast…
J’ai raté l’opportunité de faire la pochette de Good Kid, M.A.A.D City de Kendrick Lamar. C’était en 2009, la première fois que j’allais à Los Angeles avec mon équipe Fish High. On était dans le ghetto, il y avait des Bloods partout, et un pote à moi avait réussi à entrer en contact avec Jay Rock. À côté de lui, il y avait un petit gars qui s’appelait Kendrick. Il n’était pas du tout connu et il voulait me montrer quelque chose. Il m’a dit : “Viens avec ta caméra, je vais dessiner la pochette que j’aimerais que tu fasses pour moi.”
Il m’a dessiné ce qu’aurait dû être la pochette de Good Kid, M.A.A.D City si je l’avais faite. Il voulait un dessin le montrant avec un drapeau blanc, un œil au beurre noir et le sourire aux lèvres, avec d’un côté les Bloods, et de l’autre, les Crips. Il m’expliquait qu’il a toujours été tiraillé car il a de la famille dans les deux gangs. Le fait de le représenter souriant au milieu d’un tel décor symbolisait bien le fait qu’il était un “good kid” in a “mad city”.
Kendrick Lamar à Fifou :
“Je veux faire une grande maison, avec moi au milieu, les Pirus (Bloods) d’un côté, et les Crips de l’autre. Il faudrait que j’aie un œil au beurre noir et le sourire aux lèvres. C’est comme ça que je vis, je vois tout ça et j’essaie d’être positif, c’est ça l’image du ‘good kid in a mad city’. C’est comme ça quand tu grandis dans à Compton.
Le plus fou, c’est de grandir avec des gens qui viennent des deux côtés. J’ai de la famille des deux côtés. J’ai un cousin qui est un Crip, et il a tué un de mes potes. Parfois, c’est complètement fou. Les quartiers sont tellement proches les uns des autres, c’est vraiment dur. Tu ressens la pression dans la rue, quand tu marches et que quelqu’un te demande ‘d’où tu viens’…
Je veux en faire un album parce que dedans j’y raconte qui je suis, Kendrick Lamar. K-Dot est juste un gars qui a envie de montrer qu’il sait rapper, mais le gars de cet album, c’est moi, c’est mon histoire.
Je parle des familles désunies, des gosses perdus parce qu’ils n’ont pas de père, je parle de la police, de la violence… Ça parle de la jeunesse, c’est universel, ça concerne n’importe qui à travers le monde. Il y a de la violence partout. Je veux juste parler de ce que je vis et le répandre dans le monde entier.”
Quand je suis rentré en France, je lui ai demandé de me payer parce que ça allait me prendre du temps de le faire, et il m’a répondu : “J’suis en galère mec, c’est chaud !” Il m’a relancé pendant deux, trois mois sur Internet, mais je ne l’ai pas calculé ! Donc j’ai basé Kendrick Lamar… On s’est recroisés pendant un shooting à Paris des années plus tard et il m’a reconnu, on était morts de rire !
D’ici fin 2019, vous pourrez retrouver Fifou sur les pochettes de Dinos avec “une idée qui risque de choquer”, Kekra, Luidji, S.Pri Noir, Franglish, Alonzo et sans aucun doute de nombreuses autres. Vous pouvez aussi revoir son interview Cover Master ci-dessous.