Comme de nombreux autres secteurs, l’industrie du cinéma va être durement impactée par la crise du coronavirus. Tournages suspendus, sorties annulées et salles de cinéma fermées, les dommages collatéraux risquent d’être lourds de conséquences pour les exploitants mais également pour toute la chaîne de production.
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Dimanche, Marc Irmer, le producteur d’Un fils sorti en salles le 11 mars dernier, proposait sur Twitter une alternative pour pallier le manque à gagner pour les distributeurs des films actuellement en salles.
“Je suis le producteur de #UnFils de Mehdi Barsaoui sorti mercredi 11 (mars) et dans le contexte, je suis pour l’ouverture de la VOD en attendant la réouverture des salles. Tous ces efforts, pour n’être vu que 4 jours… c’est trop frustrant.”
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Malheureusement, pour les films étant sortis quelques jours avant la fermeture officielle des salles de cinéma, la chronologie des médias interdit leur diffusion en VOD avant quatre mois. Mais à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Selon Les Échos, le CNC qui assure “soutenir l’ensemble de la filière dans ce contexte difficile” pourrait peut-être revoir sa position sur le sujet. De son côté, Franck Riester, le ministre de la Culture, affirme “prendre des dispositions pour faciliter l’accès à la culture sous toutes ses formes.”
En revanche, pour les films n’étant pas encore sortis en salles, l’horizon est peut-être plus dégagé car aucune juridiction n’empêche de bousculer cette sacro-sainte chronologie des médias et donc leur sortie directement en VOD.
Cependant, ce n’est pas sans risque pour les producteurs qui pourraient perdre certains financements dépendants d’un visa d’exploitation en salles. De plus, une telle décision remettrait en cause la place des exploitants de salles de cinéma en tant que premier maillon de cette chronologie des médias.
Avec l’avènement des plateformes de streaming, le sujet de la chronologie des médias était déjà largement discuté et contesté par les professionnels du secteur qui sont nombreux à trouver le système trop rigide en France. Les circonstances actuelles pourraient donc accélérer un assouplissement des règles du jeu.