Une étude réalisée par Marie Claire montre qu’une femme sur trois visionne des films X au moins une fois par semaine.
À voir aussi sur Konbini
Le gag du colocataire qui se fait choper en train de mater un porno sans le casque changerait-il progressivement de sexe ? Selon une étude du magazine Marie Claire, 31 % des femmes interrogées regarderaient des films pornographiques de manière hebdomadaire. Dans le cadre d’un dossier appelée “Porn Project”, Marie Claire tente d’analyser la relation qu’entretiennent les femmes avec la pornographie. Un univers majoritairement associé aux hommes qui a longtemps dissuadé les plus curieuses de s’y aventurer.
Dans l’étude, une femme sur trois donc, regarde du porno au moins une fois par semaine. Elles sont 66 % à le faire exclusivement seule et 31 % avec leur partenaire de manière occasionnelle. Parmi celles-ci, plus de la moitié confie en visionner souvent sans leur conjoint ou conjointe. Le sondage révèle également que 73 % des interrogées se tournent vers les films X parce que “c’est le moyen le plus rapide d’avoir un orgasme.”
Les types appréciés sont le porno hétérosexuel, dans 63 % des cas, lesbien dans 44 % des cas et pour 31 % des femmes qui ont répondu au questionnaire “c’est un peu de tout”. Les tags “hardcore” et “arty” sont également mentionnés.
Une industrie encore et toujours réservée aux hommes
Marie Claire, dans le cadre de cette étude, a aussi demandé à celles qui en regardent, quels étaient leurs sentiments devant un porno : pour la majeure partie, elle disent qu’elles sont “excitées mais ont conscience de la manière dont la femme est traitée dans l’industrie pornographique, et des stéréotypes négatifs qui y sont perpétués.”
Aujourd’hui encore, la place des femmes, l’image qu’elles renvoient et les rôles qui leur sont attribués dans le cinéma porno peut en révulser certaines (mais pas forcément la majorité). Objet sexuel, notion du consentement floue, mis en scène phallocentrée… Les films pornographiques semblent répondre à un seul et unique fantasme masculin, dit standard. Pas étonnant que les femmes soient moins nombreuses à fréquenter les sites porno.
Cependant, la tendance commence doucement à changer grâce à la diversification des genres dans le cinéma pornographique. Les réalisatrices Ovidie et Erika Lust tentent une approche différente du porno qu’on appelle “female friendly”. Dommage, pourtant, de catégoriser un type de films pour s’adresser à toutes les femmes alors que la sexualité, peu importe le genre et l’orientation sexuelle, est propre à chacun et chacune.