Un service d’aide à l’avortement sûr et sérieux
Women on Web offre ainsi un avis médical à distance et des pilules pour avorter sans mettre sa vie en danger. “Un avortement par Mifépristone et Misoprostol engendre un taux de mortalité de 1 sur 100 000” selon l’organisation, qui précise qu’“aucune des 50 femmes du panel d’étude n’a fait part de problèmes” et que de nombreux médecins recommandent l’accès à l’avortement médicamenteux à domicile. Ce jeudi 11 mai, Facebook a pourtant désactivé la page de l’organisation. C’est Women on Waves qui a dénoncé l’injustice de cette sanction :
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“Chers tous, notre organisation sœur @WomenOnWeb.IF a été désactivée par Facebook au motif qu’elle ‘encourage la consommation de drogue’. Women on Web fournit des informations vitales à des milliers de femmes du monde entier. Sa page Facebook publie des actualités, des informations scientifiques et les protocoles de l’OMS, et Women on Web a répondu à plus d’un demi-million de mails de femmes ayant besoin d’informations précises et scientifiques pour leur santé et leur vie. Nous attendons que Facebook revienne sur cette action injustifiée, car l’accès à l’information est un droit de l’homme.”
Une censure étonnante
Le service proposé par l’organisation est le plus souvent légal : Women on Web explique que les règles douanières ne sont pas violées dans la plupart des pays où les gens sont autorisés à recevoir des médicaments pour leur usage personnel. D’autant que les deux pilules pour avorter, le Mifépristone et le Misoprostol, sont sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’ONG souligne bien que ce ne sont pas des narcotiques, des drogues ou des substances contrôlées ou de contrebande. La première pilule peut également être utilisée contre les ulcères à l’estomac et la seconde en cas de dépression ou de cancer du sein. La censure de Facebook peut donc sembler étonnante… mais ce n’est pourtant pas la première fois que le réseau social s’attaque à cette association qui procure aide et information sur l’avortement.
The Guardian rapporte un épisode similaire en 2012, quand la photo de profil de la fondatrice et directrice des deux organisations, la Dr Rebecca Gomperts, avait été censurée. Elle contenait des informations pour avorter avec le Misoprostol. La docteure avait reposté l’image et avait été carrément privée de son compte pendant deux jours, avant que Facebook ne lui présente ses excuses et réactive son compte avec sa photo – principalement à cause de la pression médiatique selon Rebecca Gomperts.