Après plusieurs incidents et polémiques, le réseau social a décidé de revoir ses règles concernant la suppression d’images.
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Cela fait plusieurs années maintenant que Facebook est très à cheval sur les types de contenus qui circulent sur le réseau social. Des normes communautaires ont été mises en place pour déterminer si une publication est appropriée. La semaine dernière encore, une campagne pour la prévention du cancer du sein a été censurée.
Mais récemment, cette politique a largement été critiquée, notamment en septembre dernier. Facebook avait sévi contre un grand quotidien norvégien, l’Aftenposten, qui avait partagé la photo iconique d’un village vietnamien tout juste bombardé au napalm, pour laquelle le photographe Nick Ut avait reçu un prix Pulitzer.
Le journal ne s’était pas laissé faire. Son rédacteur en chef avait publié en couverture une lettre ouverte à Mark Zuckerberg dans laquelle il s’insurgeait contre cette décision et l’accusait d’abuser de son pouvoir.
“J’en suis venu à la conclusion que vous limitez ma marge de manœuvre en tant que responsable éditorial. Je pense que vous abusez de votre pouvoir et j’ai du mal à croire que vous avez vraiment réfléchi à cette décision.”
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Cette contre-attaque n’est pas le seul problème auquel le réseau social doit faire face. Une polémique a éclaté aux États-Unis concernant les publications de Donald Trump sur sa page, comme celle qui préconise d’interdire aux musulmans d’immigrer sur le territoire américain. Beaucoup d’internautes ont fait remarqué que ces statuts vont à l’encontre des normes communautaires du réseau social sur les appels à la haine.
Pour ménager la chèvre et le chou, il semblerait que Facebook ait décidé de changer ses règles, comme l’a indiqué Joel Kaplan, vice-président en charge de la politique publique globale du groupe :
“Dans les semaines à venir, nous allons autoriser plus de contenus que les gens considèrent comme pertinents pour l’actualité ou d’importance pour l’intérêt public, même s’ils vont à l’encontre de certaines normes mises en place.”
L’”intérêt public” étant un concept un tantinet subjectif, les semaines à venir pourraient nous réserver bien des surprises.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet