Le street kicker préféré de tes rappeurs préférés débarque avec Dems, un son et un clip. Rien que ça.
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Si vous avez eu la chance d’arriver en avance au concert de Damso mardi dernier à Bercy (“l’AccorHotels Arena”, pardon), vous avez pu découvrir un jeune rappeur très prometteur. Son nom ? 404Billy. Et il a parfaitement chauffé la salle avant l’arrivée du lyriciste belge. Une expérience enrichissante, d’après ses dires : “Je n’ai eu que des bons retours sur les réseaux, donc je suis satisfait.“
Mais ce n’était qu’une mise en bouche en attendant ce vendredi, date choisie par 404Billy et son entourage pour dévoiler le clip obscur de “RVRE”. Un morceau sur lequel on retrouve Damso. Tiens, tiens… Mais comment se sont rencontrés les deux hommes ?
“J’avais kiffé une vidéo qu’il avait balancée sur Instagram. Je lui ai envoyé ‘force’ en DM, il m’a répondu qu’on lui avait déjà fait écouter un son à moi et qu’il avait bien aimé. J’avais l’impression que c’était un feeling artistique, sans calcul. Et puis un jour j’ai eu une prod’, je lui ai envoyée, il m’a dit qu’il avait trouvé un truc dessus et puis c’est parti. Tout s’est passé au feeling”, explique-t-il.
En découle “RVRE”, un titre sobre où les deux hommes laissent libre cours à leur noirceur commune, dans des styles pourtant bien différents. “Notre gros point commun c’est la noirceur de nos textes. Mais l’écriture et la manière de poser sont quand même différentes. C’est vrai que nos deux univers se rejoignent bien et l’alchimie est bonne dans notre featuring. Les grosses phases, les jeux de mots, les accélérations de flows, etc. Ce sont des choses de plus en plus rares dans le game”, développe le rappeur de 23 ans.
Un morceau accompagné d’un clip, réalisé par Maxime Col et tourné dans la ville de 404Billy. “Ça me tenait à cœur de faire quelques scènes dans mon quartier, chez moi, à Villiers-le-bel. Damso est une grosse tête du rap actuel et je voulais marquer le coup en montrant directement d’où je viens.”
Maintenant qu’il se consacre exclusivement à la musique, sa marge de progression semble d’autant plus importante. Surtout qu’on a avant tout ici affaire à un charbonneur. “Je ne fais pas du rap pour le buzz et tout ce qu’il y a autour, je suis un travailleur. Je ne fais pas du rap par hasard”, lâche-t-il.
Pour autant, ne comptez pas sur lui pour se complaire dans ce qu’il maîtrise d’ores et déjà : “Je possède un univers assez sombre, avec des phrases très choquantes, c’est ce que je sais faire de mieux. Mais j’essaie toujours de tester de nouvelles choses et d’explorer. Si tous mes projets se ressemblent, j’aurais échoué dans mon évolution artistique.”
Et il va falloir suivre ce phénomène de très près, puisqu’on devrait “pas mal [le] voir en 2019″. Et ce même s’il a déjà sorti un projet de dix titres cette année, intitulé Hostile. Cependant, le jeune homme ne compte pas griller les étapes, et reste très lucide dans sa vision de l’industrie musicale. “Affaire à suivre, seul le temps nous le dira”, conclut-il.