Espionnage dans les avions, en Israël et en Afrique : nouvelles révélations sur la NSA

Espionnage dans les avions, en Israël et en Afrique : nouvelles révélations sur la NSA

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(Source : flickr.com / Zennie Abraham)

 1. La NSA surveille votre smartphone quand vous prenez l’avion

2. Surveillance systématique d’Israël et d’une vingtaine de pays africains

Même si la coopération entre les États-Unis et Israël est historiquement forte, ça n’empêche pas Washington d’espionner Tel Aviv sans aucune vergogne. Toujours d’après Le Monde, cette surveillance systématique vise des sociétés privées dans le secteur de la défense, des universités reconnues pour leur haut niveau scientifique ou encore des organismes d’État. Des personnes proches du Premier ministre ont également vu leurs téléphones se faire pirater. Mais pourquoi fliquer ainsi un pays allié ? “Les Israéliens demeurent une véritable menace pour la stabilité régionale, notamment à cause de leur position sur le dossier iranien”, analyse le GCHQ dans un document top secret. Alors autant surveiller tous leurs chefs d’entreprise, c’est plus safe !
Cette surveillance vise également de nombreux pays africains, et plus particulièrement leurs gouvernements. On apprend ainsi que le GCHQ est en mesure d’intercepter les communications des chefs d’État, Premiers ministres, dirigeants militaires, membres de l’opposition et poids lourds financiers d’une vingtaine de pays sur le continent. Le résultat ? Des milliers de relevés d’interceptions ciblées, que Le Monde a pu étudier minutieusement et qui montrent l’ampleur du dispositif. Mais ça va encore plus loin : un analyste annonce, tout content, qu’ils sont prêts à passer à la collecte systématique de données, soit l’analyse continue de toutes ces conversations, sans tri.

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3. “Mais moi je m’en fous j’ai rien à cacher”

C’est probablement le contre-argument le plus répété à travers le globe lorsque ces questions de surveillance surgissent. Et il tombe toujours complètement à côté de la plaque. Car si les écoutes ciblées concernent effectivement des acteurs ayant un certain poids sur les terrains politiques, économiques ou sécuritaires, les écoutes larges concernent tout le monde. En cherchant l’aiguille, la NSA prend toute la botte de foin. Et devinez qui on trouve dans cette botte ? Vous, moi, votre voisin.
Grâce à des programmes tentaculaires (PRISM, XKeyscore, Upstream…), l’agence de surveillance américaine piste toutes les personnes en lien, de près ou de loin, avec une “personne suspecte”. Exemple : votre employeur fait du business (innocemment) avec un banquier véreux qui est en lien avec des réseaux terroristes. Il vous demande pour X raison d’envoyer un mail à ce banquier. Et bim ! Vous faites officiellement partie, pour la NSA, de son réseau et un programme parcourt maintenant toutes vos conversations à la recherche de mots clés spécifiques. Et pareil pour votre famille.
La manière exponentielle avec laquelle ces réseaux de surveillance (la personne ciblée + ses connaissances + leurs connaissances) font que la quasi totalité du globe est surveillée chaque jour. Pour de vrai. Cette petite vidéo explique avec pédagogie les dynamiques bien flippantes à l’œuvre au dessus de nos têtes :