Avec Ekta, Kodak se lance sur le marché du smartphone

Avec Ekta, Kodak se lance sur le marché du smartphone

Kodak a annoncé l’arrivée de son smartphone Ekta : un mobile centré autour de ses possibilités photographiques.

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Au CES 2017 (Consumer Electronic Show), qui se tenait en janvier à Las Vegas, Kodak a annoncé l’arrivée de son premier smartphone. On peut se demander comment un ancien géant de la pellicule se retrouve dans la téléphonie mobile. Retour en 2012 : l’entreprise Kodak, qui a bercé notre enfance avec ses appareils jetables et ses pubs hautes en couleur mais a mal négocié le tournant du numérique, dépose le bilan face. En 2017, Kodak semble vouloir reprendre la main, d’une part en surfant sur la vague du retour à l’argentique grâce à la remise sur le marché de sa pellicule Ektachrome et, d’autre part, en se taillant une place sur le marché des smartphones.

Kodak s’est placé sur le marché en souhaitant préserver son identité : toute la communication d’Ekta est bâtie autour de son appareil photo. Apple et Huawei ayant déjà vanté les capacités photographiques de leurs modèles, Kodak a soigné son appareil. Ekta propose un capteur Sony de 21 mégapixels et une ouverture de diaphragme équivalente à 2 (ce qui permet de faire des photos en basse lumière ou de jouer avec la profondeur de champ), une stabilisation de l’image et un autofocus. Il permet donc de réaliser des clichés en haute définition et des captures vidéo de 4 000 pixels.

Des marchés aux frontières brouillées

À l’heure où la blague du “et il permet de téléphoner quand même ton mobile ?” du grand-père commence tout juste à s’essouffler, et qu’on s’habitue justement à de moins en moins utiliser notre smartphone pour téléphoner, on ne peut plus s’étonner du nombre de domaines dont le marché de la téléphonie mobile s’empare. Apple avait déjà centré la promotion de l’iPhone 6 autour de la qualité de son appareil, en affichant d’immenses images “photographiées avec l’iPhone 6” censées prouver les possibilités de son smartphone.

De l’autre côté du miroir, certaines entreprises issues de la téléphonie mobile entrent sur le marché physique de la photo. C’est le cas par exemple de l’application Snapchat qui présentait fin 2016 ses “Spectacles“, des lunettes équipées de caméras permettant d’enregistrer de courtes vidéos “comme si on y était”.

À voir ces entreprises tenter des incursions dans d’autres industries, on se demande s’il en résultera une réelle progression de la qualité des produits ou si l’on assiste seulement à une diversification de ceux-ci. Si la diversification est toujours plus grande, les produits proposés ne sont-il pas finalement assez semblables ?