D’après une étude réalisée à l’échelle mondiale, les femmes devront attendre l’année 2186 avant de voir leur travail rétribué équitablement. La France est pointée du doigt pour sa 134e place en matière d’égalité salariale.
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Janvier 2186 : “Pour le resto, on prend ta carte bleue ou la mienne ? – On s’en fout !” Eh oui, un de ces jours les femmes seront enfin payées autant que les hommes, mais c’est pas pour tout de suite … D’après le rapport annuel du Forum économique mondial (“WEF” pour World Economic Forum), il faudra encore attendre 170 ans pour que les salaires s’équilibrent, et ce à l’échelle de la planète. Dans le prologue de ce dossier de 391 pages, le WEF rappelle l’urgence de la problématique :
“Il y a une nécessité fondamentalement morale à renforcer le pouvoir des femmes : elles représentent la moitié de la population mondiale et il est évident qu’elles doivent avoir un accès équitable à la santé, l’éducation, les perspectives de carrière et la représentation politique.”
Le rapport se concentre donc sur ces quatre aspects : santé, éducation, économie et politique. Si la France est le seul pays (avec la Finlande) à avoir réussi à réduire totalement les inégalités en matière d’éducation et de santé, les chiffres sont nettement moins reluisants en ce qui concerne l’économie et la politique. L’émission Quotidien nous le rappelle chaque jour dans son “Morning Glory”, il n’y a qu’à regarder les invités des matinales radio et TV pour se rendre compte de la surreprésentation des hommes en politique (le plus souvent au-dessus de 75 %). Mais la situation est encore plus catastrophique pour les salaires. Tenez-vous bien : sur 144 pays étudiés, la France se place à la 134e place. Oui, la 134e place, celle du cancre quoi.
Coup de frein aux améliorations
Dans l’ensemble (en prenant en compte les quatre critères) la France, sixième puissance économique mondiale, se classe laborieusement à la 17e place du classement des inégalités homme-femme (alors qu’elle était 88e en 2006). Cela la place tout de même derrière des pays à faible développement, comme le Rwanda (5e), le Nicaragua (10e) ou le Burundi (12e). À la traine donc.
D’après le rapport, le plus inquiétant reste que l’évolution de la réduction des inégalités ne va pas en s’arrangeant. Ainsi en 2015 le WEF estimait qu’il faudrait 118 ans avant qu’elles ne soient totalement résorbées, un chiffre qui a explosé, comme on peut le voir aujourd’hui.