“Il faut protéger les lanceurs d’alerte, ils font un travail utile et prennent des risques”.
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Un rien troll, Edward Snowden a alors retweeté iTélé avec pour simple commentaire, un mot français : “Vraiment ?”. Façon acide quoique subtile de mettre le chef de l’État face à la contradiction : si l’exécutif prétend vouloir soutenir les lanceurs d’alerte, il n’a pas levé le petit doigt pour venir en aide à Edward Snowden lorsqu’il fuyait les États-Unis.
Vraiment? https://t.co/HjtaLOOa8s
— Edward Snowden (@Snowden) 4 avril 2016
Comme Le Lab d’Europe 1 le rappelle, après les révélations du whistleblower (“lanceur d’alerte”) américain sur la surveillance massive orchestrée par la NSA ayant provoqué son exil forcé, la classe politique française s’est déchirée au sujet de son accueil… ou pas. Alors qu’EELV, le Front national et le Front de gauche ont estimé qu’il était de la responsabilité de la France de lui accorder l’asile politique, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, n’y était pas favorable.
Le gouvernement a fini par jouer la montre pour ne pas avoir à justifier une opposition marquée à l’accueil d’Edward Snowden en France, mais ne l’a de fait jamais accepté sur le territoire. Aujourd’hui, Edward Snowden est toujours réfugié en Russie. Même topo pour Julian Assange, fondateur de WikiLeaks et premier grand instigateur des lanceurs d’alertes sur la Toile, qui avait demandé à la France de l’accueillir en juillet 2015. Quarante-cinq minutes après avoir “analysé” son dossier, l’Élysée lui répondait par la négative.