“Je viens d’apprendre ce mercredi après-midi par les autorités de l’État qu’un arrêté interdit notre manifestation. Elles ne sont ni en mesure d’accompagner le montage de la manifestation ni de garantir les dispositifs de sécurité et de secours pendant. Cet arrêté me permet d’annuler les contrats avec les artistes et les prestataires pour cas de force majeure, et donc de ne pas alourdir nos pertes.”
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Voilà le message de Ben Barbaud, fondateur et directeur du Hellfest, communiqué au Parisien, alors que le montage de l’évènement devait commencer dès le 15 avril.
Et le directeur de préciser :
“Comment imaginer que le chantier allait démarrer alors qu’on serait peut-être encore en confinement ? Et comment imaginer qu’en juin, nous allions réunir 60 000 personnes par jour sur un petit périmètre sans leur faire courir de risque ?”
Ben Barbaud a ainsi annoncé l’annulation pure et simple de la 15e édition du Hellfest, qui était prévue cette année du 19 au 21 juin à Clisson (Loire-Atlantique), précisant que l’évènement dont il est responsable est “l’un des rares festivals assurés contre une pandémie”.
Après le Festival interceltique de Lorient et les Vieilles Charrues, le Hellfest est le troisième plus grand évènement musical en France, avec près de 60 000 spectateurs par jour, et un total de 180 000 personnes rassemblées pendant trois jours.
Et selon Ben Barbaud, l’optimisme n’est pas de rigueur quant à la programmation des gros festivals de cet été : “J’ai du mal à imaginer que les gros festivals puissent avoir lieu. Les annulations commençant à tomber en Europe, les artistes étrangers – dans l’hypothèse où ils ne sont plus confinés, ce qui est loin d’être sûr – vont avoir tellement de trous dans leur tournée qu’ils vont les annuler”.
Une déclaration en accord avec les annulations des festivals de Glastonbury et du Download Festival en Angleterre ou encore du Roskilde au Danemark. Du côté du Main Square ou d’autres festivals français importants, on attend encore avant de se prononcer.