Cent femmes nues tenant des miroirs : c’est la façon qu’a trouvée le photographe Spencer Tunick pour dénoncer le sexisme de Donald Trump.
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Traduction : “Elles l’ont fait ! Partagez, s’il vous plaît !”
La convention républicaine, qui se déroule à partir du 18 juillet à Cleveland (Ohio), devrait, a priori, désigner Donald Trump comme candidat officiel du parti pour l’élection présidentielle américaine de novembre.
Le photographe américain Spencer Tunick a voulu parler à sa façon à ce personnage politique ô combien critiqué, avec son projet contre le sexisme : “Everything she says means everything” (“Tout ce qu’elle dit veut tout dire”).
“Je suis effaré par la rhétorique de haine contre les femmes et les minorités au sein du Parti républicain“, explique Spencer Tunick à l’AFP, avant d’ajouter : “Je ne pouvais pas me contenter de voter.” Le photographe a donc fait poser, le 17 juillet, 100 femmes à proximité du lieu où se déroulera la convention du Parti républicain, à la Quicken Loans Arena.
C’est pour cela qu’il a rassemblé un groupe de femmes présentant “une large gamme de types de corps et de tons de peau“, afin de représenter la diversité humaine, peut-on lire sur son site. Sur la même page, on peut d’ailleurs également trouver des excuses destinées à celles qui n’ont pas été sélectionnées pour la performance finale à Cleveland : “Je vous en prie, ne laissez pas [ce refus] vous dissuader de poser pour les futurs travaux de Spencer.”
#EverythingSheSaysMeansEverything
Dans son projet, les miroirs que ces femmes tiennent dans leurs mains transmettent l’idée que “nous sommes le reflet de nous-mêmes, les uns par rapport aux autres, mais aussi du monde qui nous entoure”. Marié et papa de deux filles, Spencer Tunick souhaite, grâce à cette installation, que la place des femmes soit réhabilitée au sein du discours politique de Donald Trump, et cherche à montrer la puissance de ce sexe à travers ses photos : “La femme devient le futur et le futur devient la femme.”
Le hashtag qui accompagne les clichés du photographe est repris abondamment sur Twitter depuis la publication de son travail. Il faut dire que Spencer Tunick n’est pas un novice dans le monde de la photographie, et surtout du nu. Depuis le début des années 2000, il s’est spécialisé dans l’illustration de faits culturels et de société par des clichés de groupes nus, L’Obs en a d’ailleurs rassemblé une bonne partie dans un diaporama.
Début juillet, à Hull (en Angleterre), des volontaires s’étaient peint le corps en bleu pour représenter l’héritage maritime de leur cité. En juin encore, 6 000 personnes, toujours nues, avaient posé pour la paix en Colombie.
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Traduction : “Merci à Spencer Tunick pour cette super opportunité.”
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Traduction : “Fier d’avoir participé à ça.”
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Traduction : “Aimez votre corps. Aimez-vous vous-mêmes.”