Les zones concernées se trouvent dans l’État de l’Utah, dans l’ouest des États-Unis. Elles font partie de deux des 129 monuments nationaux américains.
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Donald Trump a fait son annonce choc lors d’un déplacement à Salt Lake City, le 4 décembre : il compte amputer de plus de moitié la taille de deux grandes zones protégées situées dans l’État de l’Utah : le Grand Staircase-Escalante National Monument, qui s’étend sur 7 600 kilomètres carrés, perdra ainsi 45 % de sa taille, tandis que le Bears Ears National Monument, qui s’étend sur 5 400 kilomètres carrés, sera réduit de 85 %.
Ces deux zones, qui ont été successivement déclarées “monuments nationaux” par Bill Clinton en 1996 et Barack Obama en 2016, étaient jusqu’à présent protégées pour leur patrimoine culturel. Toutes deux comportent en effet plus de 100 000 sites archéologiques – dont certains montrant des exemples d’art rupestre remontant à au moins 5 000 ans – ainsi que des restes de 21 espèces de dinosaures jusqu’alors inconnues, selon l’AFP.
La décision de Donald Trump marque le plus important retour en arrière en la matière, en plus d’un siècle, selon France 24.
Une action sans précédent
Cette volonté de Donald Trump est également partagée par le gouverneur républicain de l’Utah, Gary Herbert, qui aurait même voulu aller plus loin, en amputant de 90 % la surface du Bears Ears National Monument, comme nous le précise Sciences et Avenir.
Dans son annonce, le président des États-Unis a déclaré vouloir redonner aux populations riveraines ces terres qui appartiennent au gouvernement. Il veut ainsi supprimer ce qu’il considère être une emprise de Washington sur ces zones :
“Il y a des gens qui croient que les ressources naturelles devraient être contrôlées par une poignée de bureaucrates distants à Washington. Eh bien devinez quoi ? Ils ont tort.
Les familles et les communautés de l’Utah sont celles qui connaissent et aiment le mieux leur terre, et vous savez mieux comment prendre soin de cette terre.”
Pour de nombreuses associations de protection de l’environnement, la décision de Donald Trump sera cependant lourde de conséquences : “Démanteler ces parcs est le dernier cadeau de Trump aux intérêts économiques qui ont soutenu sa campagne. Cette action sans précédent se terminera devant les tribunaux”, a annoncé l’organisation Friends of the Earth.
Certains n’ont d’ailleurs pas attendu. La marque américaine Patagonia – qui est spécialisée dans la fabrication de vêtements de randonnée et qui se veut très en pointe sur les questions écologiques –, a déjà menacé l’exécutif d’une action en justice.
“Les actions illégales de l’administration [Trump] vont à l’encontre de notre responsabilité partagée de protéger, pour les générations futures, les lieux emblématiques de notre pays. Dans l’histoire américaine, il s’agit de la plus grande atteinte à des terres protégées”, a déclaré la PDG de la marque, Rose Marcario. Patagonia a également lancé une pétition en ligne pour mobiliser les citoyens américains.