Donald Trump suggère de… tirer sur Hillary Clinton

Donald Trump suggère de… tirer sur Hillary Clinton

Aussi loin qu’il soit allé dans les insultes, le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine n’avait pas encore brandi la menace de mort.

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“Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé”, stipule le deuxième amendement de la Constitution américaine. C’est cet amendement que Donald Trump a voulu défendre lors d’un meeting, le mardi 9 août en Caroline du Nord, de la pire des manières qui soit.

La candidate démocrate Hillary Clinton a en effet réclamé un contrôle plus prononcé des armes à feu dans le pays. Le candidat républicain se sert de cette proposition pour effrayer son électorat, plutôt en pro-armes. Jusque-là, rien d’anormal.

Mais tout à basculé avec une phrase de Donald Trump. Dans son discours du 9 août, il commence par affirmer que si Hillary Clinton est élue, elle pourrait réussir à infiltrer la Cour suprême avec des juges acquis à sa cause et parvenir à supprimer le deuxième amendement. C’est alors qu’il déclare à la foule : “Et vous ne pourrez rien y faire. Mais peut-être qu’il y a des supporters du deuxième amendement dans la salle, je ne sais pas…” En faisant suivre les mots “vous ne pourrez rien y faire” par un appel aux personnes armées dans la salle, il souligne implicitement que la seule façon d’agir est de tirer sur Hillary Clinton.

Pas de réaction des autorités ?

Donald Trump a suggéré que quelqu’un tue la Secrétaire d’État Clinton. Nous devons le prendre au mot, les agents du Secret Service doivent enquêter”, a déclaré dans un tweet Eric Swalwell, un élu républicain membre du Congrès. Un ancien responsable du  Secret Service (l’agence chargée d’assurer la protection des plus hauts membres de l’État américain) a confié au Time : “Si c’était un gars de la rue qui avait fait cette déclaration, il aurait été arrêté et interrogé.” Il précise, bien entendu, que Donald Trump “ne va pas le faire. Mais il a peut-être encouragé des personnes à le faire, on ne peut pas savoir”.

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Sur Twitter, le hashtag #TrumpThreat (“la menace Trump” en français) est apparu. Beaucoup d’internautes demandent à ce qu’une enquête soit lancée sur Donald Trump, ou qu’il y ait au moins des réactions à ce genre de déclarations en public.

De son côté, l’équipe de Donald Trump s’est contentée d’un communiqué dans lequel elle nie toute insinuation de la part du candidat et souligne qu’il ne s’agissait que d’un appel au rassemblement politique entre personnes du même avis : “Les défenseurs du deuxième amendement ont un état d’esprit extraordinaire, ils sont incroyablement unis, ce qui leur donne une grande puissance politique”, d’après le porte-parole de la campagne du candidat, Jason Miller.