Donald Trump a été confronté, ce samedi 28 janvier, à la rue et à la justice américaine.
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C’est le premier camouflet politique de Donald Trump, un peu plus d’une semaine après son investiture en tant que président des États-Unis. 24 heures après avoir signé un décret visant les étrangers, une partie du texte appelé “Protéger la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis”, a été suspendue par une juge fédérale ce samedi 28 janvier, saisie plus tôt par des associations de défense des droits civiques.
La juge fédérale, Ann Donnelly, a permis de contrecarrer, en partie, les dispositions de ce décret. Elle a suspendu l’expulsion de personnes concernées par le décret mais déjà arrivées dans les aéroports américains et ayant un visa valide. Ces personnes visées – elles étaient cette nuit entre 100 et 200 sur l’ensemble du territoire américain, pourront donc être libérées des services d’immigration les ayant arrêtées après signature du décret.
Pour le moment, la mesure est temporaire. La plainte pour non-constitutionnalité, provenant de l’ACLU, aka l’association de défense des libertés civiles, sera jugée sur le fond plus tard.
En parallèle, des milliers de personnes ont envahi une demi-douzaine d’aéroports aux États-Unis, criant “Let them in”, notamment à l’aéroport de JFK à New York, alors que deux Irakiens, ayant un visa valide, étaient retenus.
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D’autres histoires ont ainsi fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux, soulignant la profonde inhumanité du décret mis en place par Donald Trump, entre une famille syrienne arrivant dans l’Ohio ou une étudiante en anthropologie d’origine soudanaise débarquant à Stanford.
Un texte qui vise sept pays
Le texte, qui vise à remettre en cause la potentielle arrivée de “terroristes islamistes radicaux” sur le sol américain, interdit d’entrée de territoire, et cela pendant trois mois, les ressortissants de sept pays musulmans (exception faite des ressortissants ayant des visas diplomatiques ou travaillant pour des institutions diplomatiques) : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.
A cette disposition, s’ajoute aussi l’arrêt d’un programme fédéral d’admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre ainsi que l’interdiction d’entrée des réfugiés syriens, jusqu’à nouvel ordre.
Pendant ce temps, Dick Cheney, vice-président des Etats-Unis entre 2001 et 2009 auprès de George W. Bush (et connu pour avoir été un grand défenseur des techniques de torture), et Justin Trudeau, le premier ministre canadien, ont réagi.
Le premier a jugé le décret “non américain” tandis que le deuxième… tweetait :
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