Pour fêter dignement la légalisation du cannabis dans le district de Columbia, la DC Marijuana Coalition (DCMC) a décidé de sortir les grands moyens.
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“Allez hue Cannabis ! hue !” Des militants de l’association pro-légalisation DCMC comptent bien marquer les esprits avec leur événement #TRUMP420. Comment ? En distribuant gratuitement et en toute simplicité 4 200 joints (soit l’équivalent de deux kilos de weed) aux gens présents à la cérémonie d’investiture de Donald Trump, qui doit avoir lieu le 20 janvier prochain face au Capitole. Environ un million de personnes sont attendues à ce grand rendez-vous de la vie politique américaine, une aubaine pour ces militants surmotivés qui vont tout de même dépenser environ 20 000 euros (2 kilos d’herbe) pour faire passer leur message :
“Le cannabis est légal à Washington et nous ne laisserons personne nous le reprendre ! C’est l’opportunité rêvée de montrer au président Trump que nous sommes la majorité de la marijuana !“
Si le cannabis est légalisé à tour de bras par bon nombre d’États américains, les républicains pourraient bien, une fois au pouvoir, remettre en cause cette dynamique progressiste (même si une partie d’entre eux est contre la prohibition). Car le statut de la fumette reste bancale à Washington DC : les habitants de la capitale fédérale sont autorisés à posséder 56 grammes pour leur propre consommation, mais il reste impossible d’en fumer dans les espaces publics (parcs, rues, etc.) ou de vendre sa production. Pour se plier à la législation et ne pas dépasser les 56 grammes, au moins 50 volontaires se répartiront les 4 200 spliffs et les distribueront free of charge aux personnes présentes (après avoir vérifié qu’elles aient plus de 21 ans).
N’importe qui peut s’inscrire pour participer à l’événement, en remplissant un petit formulaire à choix multiples :
“Je souhaite rouler des joints/Je souhaite accueillir une sessions roulage à la maison/Je souhaite donner une once (28 g) de ma weed cultivée à DC/Je souhaite checker les cartes d’identité”.
Les plus motivés cocheront toutes les cases.
Quid de l’interdiction de fumer dans les parcs ? “Les gens pourront rentrer chez eux pour fumer, explique à l’AFP Adam Eidinger, fondateur de la DCMC, ou choisir de commettre un acte de désobéissance civile pour protester. Nous donnons le choix aux gens.” Même si ce militant américain de 44 ans paraît avoir sa petite préférence : dans le communiqué de l’association, il est clairement demandé aux participants d’allumer tous ensemble leur joint 4 minutes et 20 secondes après le début du discours de Trump. Il n’y a plus qu’à attendre !