De quoi passer le temps pour les familles confinées en raison du coronavirus : la plateforme de streaming vidéo Disney+ s’est lancée mardi dans sept pays européens, en attendant la France le 7 avril, avec des débits toutefois réduits pour ne pas saturer des réseaux internet déjà fortement sollicités.
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Dans un communiqué, la maison-mère de la plateforme, The Walt Disney Company, a annoncé qu’elle avait été lancée comme prévu au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Autriche et en Suisse.
“Nous espérons humblement que ce service pourra apporter quelques moments de répit bien mérités aux familles en ces temps difficiles”, a déclaré dans un communiqué Kevin Mayer, qui supervise les activités internationales, streaming, distribution et marketing des contenus du groupe Disney.
Cependant, “compte tenu des inquiétudes au sujet de la capacité de certaines infrastructures haut débit à absorber la demande des consommateurs pour les contenus de Disney+, le service proposera une utilisation de bande passante réduite d’au moins 25 %”, a précisé l’entreprise.
Et, comme elle l’avait annoncé ce week-end, Disney+ a retardé son lancement en France au 7 avril, à la demande du gouvernement français, là encore pour ne pas encombrer la bande passante des opérateurs de télécoms, déjà fortement sollicitée par le télétravail et les cours à distance pour les élèves confinés.
Tout comme Disney, d’autres grands acteurs de la vidéo comme Netflix, Amazon Prime, Google (maison-mère de YouTube), Canal+ et Dailymotion (filiales de Vivendi), ont pris des mesures pour réduire leur part du trafic Internet, à l’appel notamment du commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton.
Des efforts qui ont été salués ce week-end par le gouvernement français. “Des gestes simples peuvent garantir à tous l’accès aux programmes sur Internet. Je salue les mesures responsables prises par les principaux fournisseurs de contenus pour réduire les risques de saturation du réseau”, a notamment souligné sur Twitter le ministre de la Culture Franck Riester.
Le service était déjà accessible depuis novembre aux Pays-Bas, où il a fait ses débuts en même temps qu’aux États-Unis et au Canada, avant de s’étendre à la Nouvelle-Zélande, l’Australie et Porto Rico.
“Forte attente” des Européens
Avec cette plateforme aux contenus orientés vers les familles, Disney s’installe comme un acteur de premier plan dans le secteur disputé du streaming où il a vite trouvé sa place aux côtés de Netflix, Amazon Prime ou Apple TV+. Disney+ a déjà conquis 29 millions d’abonnés en moins de trois mois.
Disney+ s’appuie sur un catalogue particulièrement riche avec les films de la saga Star Wars, des séries Marvel, La Reine des neiges, les films Pixar, Les Simpson, sans oublier des classiques comme Blanche-Neige ou Cendrillon.
Et dès son lancement aux États-Unis, “l’enfant” alias “Bébé Yoda”, personnage clé de la série phare de Disney+ The Mandalorian, située dans l’univers de Star Wars, est devenu la coqueluche des réseaux sociaux.
Avec un abonnement fixé à 6,99 euros par mois (5,99 livres au Royaume-Uni), la plateforme a un positionnement meilleur marché que Netflix mais son catalogue est moins étoffé et moins orienté vers les adultes.
“On sent qu’il y a beaucoup d’attente en Europe et nous sommes très confiants”, avait indiqué à l’AFP Kevin Mayer, quelques jours avant cette phase d’expansion. “Nous espérons que le succès sera aussi grand qu’aux États-Unis et que le lancement se passera aussi bien, voire mieux car nous avons pu tester la technologie”, avait-il ajouté.
Après la France dans deux semaines, d’autres États européens devraient suivre cet été, selon The Walt Disney Company, dont la Belgique, les pays nordiques et le Portugal.
Konbini avec AFP