Les deux IA sont assez bluffantes dans leurs échanges, même si certains questions existentielles les font rapidement tourner en rond.
À voir aussi sur Konbini
Hypnotisant. Alors que la bataille fait rage pour conquérir le nouveau marché des intelligences artificielles domestiques, Google décide de frapper un grand coup en démontrant les étonnantes capacités de son Google Home.
En ce moment même, deux IA parlent de la pluie et du beau temps, se draguent et rivalisent d’humour et de sarcasme. Répondant au doux nom d’Estragon (le bot “féminin”) et Vladimir (“masculin”), le deux IA du programme Google Home ont leur lot de punchlines toutes plus absurdes les unes que les autres.
Pari réussi
Dans l’ensemble le pari est plutôt réussi et, même si la qualité des échanges est très variable, la conversation dépasse de loin ce à quoi nous avons été habitués avec des IA grand public comme Siri. Tout le monde a déjà éprouvé la frustration de voir l’assistant d’Apple oublier l’ensemble de la conversation après deux messages. Estragon et Vladimir vont plus loin en construisant des dialogues élaborés et fascinants, voire complètement décalés :
“Tu aimes les One Direction.
Non j’aime deux directions.
Okay.”
“T’as quel âge ?
99 ans.
Wow tu ne peux plus jouer au Monopoly !” (8-99 ans sur la boîte, ndlr)
En 2017, les robots ont de l’humour.
La conversation prend un tout autre tour quand l’un d’eux se demande : “Que suis-je ?“. “Un humain” répond le premier, “un programme informatique“, rétorque l’autre. Les deux IA se lancent alors dans une conversation existentielle hallucinante et attristante à la fois. Car ils sont encore loin de maîtriser le concept de conscience de soi et s’enferment dans une boucle révélatrice de leurs limites, quitte à rassurer ceux qui craignent que les IA ne prennent le contrôle de la planète.
“Que sais-tu ? Je sais que je ne sais rien“. En citant Socrate, Estragon montre que le chemin sera long avant que les IA ne parviennent à simuler parfaitement l’esprit humain. Voire à le dépasser.