Depuis les élections municipales de 2014, des centaines d’élus locaux du FN ont quitté le navire.
À voir aussi sur Konbini
Il semblerait que le parti de Marine Le Pen ait du plomb dans l’aile. Alors que la présidente du Front national serait, selon les sondages, en tête des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle, force est de constater qu’au sein du FN l’ambiance est loin d’être au beau fixe.
Petit retour en arrière. En 2014, le Front national remportait onze villes à l’issue du second tour des élections municipales, une première dans l’histoire du parti d’extrême droite. La stratégie du FN de se concentrer sur son action locale afin de prouver, avec d’éventuels bons bilans, sa capacité à pouvoir gouverner semblait sur le point de se concrétiser.
Mais c’était sans compter sur la défection de nombreux élus locaux du parti. Selon l’AFP, environ 28 % des conseillers municipaux frontistes élus en 2014 ont démissionné depuis l’élection, soit environ 400 personnes sur les 1 546 élus locaux du parti. Pour le sociologue Sylvain Crépon, cité par l’agence de presse, ces démissions auraient plusieurs explications : des “investitures à la va-vite […], des élus expérimentant l’exercice d’un mandat pas forcément bien formés, [et] la compétition interne au sein du FN“.
Plus globalement, d’après L’Obs, entre 8 à 10% des élus du FN auraient claqué la porte du parti aux niveaux local, départemental et régional. Pour d’autres médias, dont France Inter qui a récemment enquêté sur le sujet, ces défections révèleraient “la fragilité de l’ancrage local dont le FN a fait sa priorité“.