La déclaration d’amour à la France d’un anonyme sur le New York Times

La déclaration d’amour à la France d’un anonyme sur le New York Times

Apparu le lendemain des attentats qui ont durement frappé Paris vendredi, un texte rend hommage au mode de vie des Français. Attribué à tort au New York Times, il tourne en boucle sur les réseaux sociaux. 
C’était l’un des casse-têtes des journalistes, vendredi 13 novembre, en termes de “fact checking”. Ce beau texte, à mi-chemin entre images d’Epinal sur les Français et vérités dont on peut être fier (oui, on aime le vin rouge, les croissants et faire l’amour), tournait en boucle sur Twitter, Instagram et Facebook, sous la forme d’une capture écran non signée et ne présentant aucune source. Dans les statuts des internautes, on retrouvait cette mention du New York Times. Mais le style subjectif et une coquille à l’intérieur tendaient à prouver qu’il ne s’agissait pas d’un texte écrit par un journaliste du journal.
C’est Laurent Gloaguen, figure d’opinion sur internet, qui a finalement trouvé son origine et l’a fait savoir sur Twitter, dimanche matin. Il s’agissait en fait d’une contribution laissée par un lecteur (homme ou femme, on ne sait pas) avec le pseudo “Blackpoodles”, sous l’article principal du journal, “Paris Attacks Kill More Than 100, Police Say”. Devant son succès, le New-York Times l’a verrouillé en top des commentaires.

À voir aussi sur Konbini

“Aucun pays ne profite autant de la vie que les Français”

Voici notre traduction :

La France incarne tout ce que les fanatiques religieux ont toujours haï : la jouissance de la vie sur Terre d’une myriade de façons : une tasse de café parfumé et un croissant au beurre le matin, de belles femmes habillées en robes courtes qui sourient librement dans la rue, l’odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée entre amis, une touche de parfum, les enfants qui jouent au Jardin du Luxembourg, le droit de ne croire en aucun Dieu, de ne pas se soucier des calories, de flirter et fumer et de faire l’amour en dehors du mariage, de prendre des vacances, de lire ce qu’on veut, d’aller gratuitement à l’école, de jouer, rire, argumenter, de se moquer des prélats et des politiciens, de ne pas se soucier de la vie après la mort.
Aucun pays ne profite autant de la vie que les Français.
Paris, nous t’aimons. Nous pleurons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous sommes à tes côtés. Nous savons que tu riras à nouveau un jour, tu chanteras, tu feras l’amour et tu guériras, parce que l’amour de la vie est ton essence. Les forces du mal vont reculer. Elles vont perdre. Elles perdent toujours.