Comment un garçon bien devient un gros connard ? Cédric Ih nous éclaire avec son court-métrage, en imaginant la rupture douloureuse de Ben, un parisien trentenaire.
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Ben est un parisien plutôt banal. 30 ans, en coloc, des potes, une nana stable. Et puis un jour, sa chère et tendre le quitte, pour mieux que lui. Un grand classique dans la déconnade du couple.
Le cœur brisé, Ben doit réapprendre à vivre et dormir seul. Ce drame, c’est un peu sa deuxième naissance, le jour où il se réveille après une grosse cuite post-rupture, sur un banc. Il s’aperçoit que son corps est vide d’émotions. La veille, c’était un gros loser qui venait de se faire larguer. Ce matin, c’est un gros connard avec pour seul objectif : amasser le maximum de filles dans son lit.
Flash-back, animations, lumières tamisées et référence à la chute libre de Jean Dujardin dans 99 francs, ce petit court-métrage s’amuse à stéréotyper plusieurs profils : le rôle-titre revient d’abord à la victime de l’infidélité, fléau mondial de notre époque. Mais le pote solidaire et moralisateur ainsi que l’expert de la gent féminine, le gros lourd au tableau de chasse bien fourni, trouvent aussi leur place.
Comme une thérapie post-rupture, le héros du court-métrage de Cédric Ih Parisien, trentenaire, célibataire résume bien à lui seul les tourments amoureux des jeunes de notre société, qui traitent leur partenaire comme de la chair fraîche. Comment prendre au sérieux les gros connards maintenant qu’on sait que ce sont des tendres au cœur brisé ?