Jolie victoire pour les défenseurs du droit à l’avortement aux États-Unis : la Cour suprême a rejeté, le 27 juin, une loi texane qui limite l’accès à l’interruption volontaire de grossesse, après trois ans de débat.
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C’est “la victoire la plus significative de cette génération concernant le droit d’une femme à disposer de son propre corps”, selon le New York Times, rien que ça. En effet, l’État du Texas appliquait jusqu’ici une loi particulièrement stricte concernant les interruptions volontaires de grossesse (IVG), obligeant les établissements qui les pratiquent à disposer d’installations dignes d’un hôpital et donc onéreuses. Cette loi datant de 2013 avait mené à la fermeture de plusieurs établissements, ne laissant ouvertes plus qu’une dizaine de cliniques à même de pratiquer des avortements (dans un État qui compte près de 27 millions d’habitants).
Le lundi 27 juin, la Cour suprême a pris une décision historique (votée à 5 voix pour et 3 voix contre) qui réaffirme le droit des femmes à une IVG pratiquée en sécurité et donc à disposer de leur propre corps, en jugeant anticonstitutionnelle la loi archaïque qui était jusque-là en vigueur.
Si pour la majorité des femmes et les défenseurs de l’IVG cela représente une victoire retentissante, cette décision n’est pas du goût de tous. N’oublions pas que nous sommes en pleine campagne de l’élection présidentielle et que la question des droits des femmes continue à être très clivante, entre démocrates et républicains. La presse américaine a cependant salué la décision.