C’est confirmé : il y a bien de la glace à la surface de la Lune

C’est confirmé : il y a bien de la glace à la surface de la Lune

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A gauche, le pôle sud de la Lune. A droite, son pôle noir. En bleu, la glace récemment détectée – (c) NASA

Elle pourrait servir de ressource pour les prochaines expéditions.

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Jusque-là, les preuves n’étaient pas formelles. C’est désormais chose faite : huit chercheurs viennent de cosigner un papier de recherche, publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), dans lequel ils démontrent la présence de glace à la surface de la Lune.

Les observations des scientifiques ont été résumées et simplifiées sur le site de la NASA. Les blocs de glace découverts sont nichés sur les pôles de la Lune, qui sont ses deux zones les plus froides (-157 °C) et les plus sombres (le Soleil n’y brille jamais). Au sud, les blocs de glace se lovent dans des cratères. Au nord, la glace est plus étalée. L’ensemble est probablement très, très vieux (NewScientist avance le chiffre de 3 milliards d’années), même si aucune date précise n’a pu être établie.

Les études ont pu être menées grâce au Moon Mineralogy Mapper (“M3” pour les intimes), un spectromètre lancé en 2008 par l’Indian Space Research Organization lors de la mission Chandrayaan-1. L’instrument a non seulement détecté la trace d’eau à la surface de la Lune, en étudiant les reflets émis par le satellite, mais c’est aussi lui qui a permis d’établir qu’il s’agissait de glace, et non d’eau à l’état liquide ou de vapeur.

En dix ans de bons et loyaux services, M3 avait déjà détecté des reflets, mais on était incapable, jusque-là, d’affirmer haut et fort qu’il s’agissait de glace. Ils auraient pu, par exemple, être imputés à certaines propriétés réfléchissantes du sol lunaire.

La NASA affirme que cette glace à la surface du satellite pourrait être utile aux futures explorations lunaires, en servant de ravitaillement pour les astronautes. Celle-ci serait plus accessible que l’eau qui se trouve sous la surface, et qui avait été découverte en 2009.

Une minute de silence hydro-méditative pour ce magnifique chassé-croisé dans la recherche spatiale. Il y a un mois, on apprenait qu’il y avait très probablement de l’eau sous (et non sur) Mars.