Enregistrement numérique et vocal
On en compte deux dans un appareil de type MH17. L’une, nommée CVR (Cockpit Voice Recorder, ou “enregistreur vocal du cockpit”) est placée à l’avant de l’avion afin d’enregistrer les messages entre l’équipage et le sol, les conversations au sein du cockpit et les annonces en cabine passager. L’autre, au nom de DFDR (Digital Flight Data Recorder, ou “enregistreur des données du vol numérique”) se trouve à l’arrière de l’avion et enregistre l’ensemble des données techniques du vol. Pourquoi à l’arrière ? Car c’est en général la partie la mieux conservée lors d’un crash.
Lourdement protégées, elles doivent pouvoir résister au crash et aux éventuelles altérations dues au feu et à l’eau. Leur dispositif de blindage les préserve des immersions profondes jusqu’à 6 000 mètres et des températures excédant 1 100°C pendant une heure maximum. Ainsi, si le vol MH17 a bel et bien reçu de plein fouet un missile BUK, les responsables malaisiens auxquels les séparatistes ukrainiens ont remis les enregistreurs ont constaté qu’ils se trouvaient “en bon état”.
Aussi, le Nouvel Obs rappelle qu’après 23 mois immergées à 3 900 mètres de profondeur dans l’Océan atlantique, les données contenues dans les boîtes noires de l’AF447 d’Air France avaient ainsi pu être intégralement recueillies, permettant d’enfin lever le voile sur le mystère du crash Rio-Paris survenu le 1er juin 2009.
Tout blindés qu’ils soient, comment retrouver les enregistreurs de vol sous l’océan ? Équipées d’une balise qui se déclenche en cas d’immersion, ils émettent un signal à ultrason toutes les secondes pendant une durée d’au moins 30 jours à 2km de portée en moyenne.
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