Place à l’ennui ?
L’ALMR pointe du doigt les nombreux problèmes que ces fermetures vont engendrer en Grande-Bretagne, qui risque selon elle d’être affectée “culturellement, socialement et économiquement“. Pour se rendre compte des enjeux financiers qui sont en jeu, l’association a mis en avant quelques chiffres. Elle a ainsi rappelé que le secteur a “généré 37 000 nouveaux métiers dont plus de 80 % pour des gens âgés de 18 à 24 ans“.
Et elle n’est pas la seule à déplorer cette triste évolution. Harvey Goldsmith, promoteur de concerts live, la fustigeait déjà auprès du Guardian en novembre dernier :
À voir aussi sur Konbini
Les autorités doivent accepter que le cœur et l’esprit d’une ville est son économie nocturne, autrement vous allez terminer comme Bonn ou Canberra (la capitale de l’Australie, ndlr) où à cinq heures (de l’après midi, ndlr) la ville s’éteint.
Cycle ou impasse ?
Certaines personnes impliquées dans la scène musicale d’outre-Manche dédramatisent cependant le bouleversement de sa scène nocturne. C’est qu’ils y voient une simple étape transitoire, à l’instar d’Amir, producteur et DJ londonien pour qui “ça évolue en genre de cycles“.
Et s’il est vrai que les boîtes de nuit de Grande-Bretagne ont connu des jours meilleurs, les festivals eux y fleurissent les uns après les autres. Ce qu’Amir met en parallèle avec le Second Summer of Love – expression renvoyant à l’explosion de la scène rave anglaise durant les étés 1988 et 1989.
Selon lui, l’Angleterre serait ainsi entrée dans une nouvelle période où les soirées excentrées ont la côte, avant que les clubs ne reprennent la main dans quelques années. Mais qui peut prédire si les autorités se montreront plus tolérantes avec les boîtes qu’elles ne le sont en ce moment ? Après la fermeture de Madame Jojo’s, The 12 Bar Club, ou encore The Buffalo Bar l’année dernière, ou encore du Plastic People cette année, ils est vrai que ce n’est pas gagné…