Alors que la France a été confrontée ces dernières semaines à un épisode de pollution sans précédent, les Pékinois accusent un taux de pollution dix fois supérieur à celui enregistré dans l’Hexagone.
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L’alerte rouge a été déclenchée en Chine vendredi 16 décembre en raison d’un épais nuage de pollution toxique qui recouvre un dixième de la surface du pays, et depuis la qualité de l’air s’est encore détériorée. Les habitants suffoquent dans la capitale ainsi que dans 22 villes de la région. Et pour cause : la pollution aux particules fines évoluerait entre 200 et 400 microgrammes par mètres cubes d’air dans la capitale (contre “seulement” 60 à Paris) rapporte France info. Une pollution tristement qualifiée d’historique pour la deuxième fois en un an seulement : l’année dernière déjà, le pays avait dû déclencher son alerte rouge pour la première fois.
Hôpitaux surchargés, vols annulés, autoroutes fermées
Les autorités se sont donc empressées de prendre des mesures draconiennes pour faire face tant bien que mal à ce pic de pollution hors norme et dont l’épais brouillard obstrue considérablement la visibilité comme le montrent les image du Monde ci-dessus. Les écoles sont fermées, les usines ont cessé le travail, la circulation est alternée et les habitants encouragés à rester chez eux et à se munir de purificateurs d’air et de masques. D’autre part, les hôpitaux de la ville auraient constaté une affluence accrue de patients souffrant d’affections respiratoires (toux, trachéite, asthme).
Le “smog” est si dense que dans la ville de Tianjin, située à une centaine de kilomètres à l’est de Pékin, 131 vols ont été annulés ce week-end et toutes les autoroutes de la municipalité ont dû être fermées, rapporte le site d’actualité french.china.org. Il note aussi que dans de nombreuses villes du Nord-Est, (principalement dans les régions du Hebei et au Henan), les pics de pollution ont dépassé lundi 500 microgrammes de particules fines (PM2,5) par mètre cube, et jusqu’à 1 000 microgrammes ont été enregistrés dans une station de surveillance à Shijiazhuang, capitale du Hebei. Soit quarante fois plus que le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), fixé à 25 microgrammes par mètre cube.
Dans ces conditions, la santé des habitants est plus que jamais menacée. Pour rappel, en Chine, près de 4 000 personnes meurent chaque jour de maladies liées à la pollution. Une pollution atmosphérique principalement causée par la combustion du charbon utilisé pour le chauffage ou la production d’électricité.