Votre pire cauchemar s’est réalisé : les chauves-souris vampires ont commencé à se nourrir de sang humain. Rassurez-vous cependant, ces dernières sont uniquement présentes au Brésil.
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D’ordinaire friandes de sang d’oiseau, les chauves-souris “vampires” ont trouvé une nouvelle cible. C’est l’observation faite par trois scientifiques brésiliens, et relayée par le magazine britannique New Scientist. Basée dans le parc national de Catimbau, à l’extrémité Est du pays, cette équipe de recherche a relevé plusieurs échantillons de sang humain en analysant génétiquement les substances fécales de chauves-souris vampires à pattes velues (Diphylla ecaudata). Si cela ne concernait que trois échantillons sur quinze, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une première.
Car, alors que la chauve-souris européenne est insectivore, seules trois espèces uniquement présentes aux Amériques sont hématophages. Parmi elle, la chauve-souris vampire commune se nourrit de sang de mammifère non-humain et, extrêmement rarement (à la limite du “j’ai trébuché c’est arrivé par hasard”) de sang humain. Seulement voilà, c’est la chauve-souris vampire à pattes velues, dont le régime alimentaire est constitué de sang d’oiseau, qui a été prise la main dans le sac. Une constatation qui a grandement étonné Enrico Bernard, membre de l’équipe de recherche.
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“Le sang de mammifère diffère du sang d’oiseau dans sa composition, principalement en termes de composition nutritive. Le sang d’oiseau, par exemple, a une plus grande part d’eau et de gras, tandis que le sang de mammifère est riche en matière sèche, surtout en protéines, a-t-il confié.
[…] Les conditions d’habitation à Catimbau sont en général mauvaises, et les animaux domestiques sont le plus souvent en contact proche avec les humains, ce qui pourrait expliquer la présence de sang de poulet et d’humain dans nos échantillons.”
Les vampires à pattes velues auraient-ils donc trébuché, eux aussi ? Le scientifique brésilien avance une autre hypothèse, celle de l’adaptation à son environnement. Le déclin de la population d’oiseaux sauvages, au profit d’une activité humaine grandissante, aurait poussé cette chauve-souris à changer son régime alimentaire. Une tendance qui inquiète tout de même : les morsures de ces petits êtres volants, potentiellement porteurs d’un hantavirus (qui cause notamment de graves problèmes respiratoires) ou de la rage, pourraient s’avérer mortelles. Rien de très rassurant.